Parfois, il y a des initiatives dont on se passerait bien. C’est ce qui vient d’arriver à l’Église luthérienne de Norvège, qui vient d’annoncer avoir « perdu » 15 000 de ses fidèles et ce, en l’espace de quatre jours. Il a suffi de mettre en ligne une page Internet permettant à chacun de s’inscrire ou de se…désinscrire.
L’enfer, est pavé de bonnes intentions, c’est ce qui vient immédiatement à l’esprit, quand on prend connaissance de ce qui est arrivé à l’Église luthérienne de Norvège. Celle-ci, qui est la principale confession du royaume scandinave, est régulièrement critiquée pour la mauvaise tenue de ses registres. Tout naturellement, elle a donc décidé d’utiliser les moyens actuels pour remédier à cela. L’Église luthérienne avait décidé de mettre en ligne un site internet permettant à chacun de vérifier son statut, mais aussi de s’inscrire et se désinscrire.
Et patatras, on peut dire que dans un sens, cela a bien marché. Le site a été largement consulté, cependant, cela a abouti à un résultat pas forcément souhaité. Au lieu d’avoir une flopée de confirmations, c’est au contraire un exode massif qui a eu lieu. 15 053 paroissiens ont choisi de suivre une autre voie depuis le début de la semaine.
Face à ce phénomène, l’église tente de se rassurer, et explique qu’elle s’attendait un peu à ce phénomène. Elle assure dans un communiqué, que « nous continuerons d’avoir une église populaire ouverte et accueillante« . Elle semble vouloir faire plutôt dans la qualité que la quantité en déclarant par l’intermédiaire de la présidente du Conseil de l’Église luthérienne, Kristin Gunleiksrud Raaum, « mais personne ne doit être membre contre son gré, et je suis donc contente que cette solution en self-service soit en place« .
Longtemps religion officielle, l’Église de Norvège a cessé d’être l’Église d’État depuis le 21 mai 2012. Elle revendique tout de même, 3,8 millions de membres, soit 73 % de la population du pays.
Vu ces résultats, nous ne sommes pas prêts d’avoir une telle initiative dans les grandes institutions religieuses mondiales.
Crédit photo : Hervé MAGNIEZ