On ne sait pas si, cette nouvelle peut être classée dans la catégorie « évolution ». Un maître-chien employé par une société de gardiennage sur un campus universitaire à Reims (Marne) a été mis à pied en vue de son licenciement par un simple SMS.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la méthode manque un tant soit peu de tact pour certains, ou de courage, pour ne pas vouloir dire les choses en face, pour d’autres. Une chose est sure, elle donnera peut-être lieu à une jurisprudence.
Nicolas, 38 ans, embauché en janvier a reçu ce message, « nous vous confirmons votre mise à pied conservatoire à compter de ce jour, cordialement « , a rapporté son avocat. Nicolas a donc engagé des poursuites devant les prud’hommes de Reims, afin de faire annuler la mise à pied, récupérer les jours de salaire perdus, et obtenir des dommages et intérêts. Sur les motifs qui ont amené cette décision, rien de bien extraordinaire. D’un côté, l’employé affirme que son ex-employeur a pris un prétexte anodin de modification de date d’un jour de repos avec un collègue pour le licencier. Il se dit être, un employé sérieux et sans problème.
Évidemment, un son de cloche bien différent du côté de la direction, qui prétend avoir des motifs solides pour licencier son employé après neuf mois de travail. Nicolas n’effectuait pas assez de rondes, et avait confié des clés à une personne extérieure à la société. Cela a entrainé un entretien préalable à licenciement pour faute lourde pour lequel une convocation lui a été adressée…trois jours après ce SMS.
Chacun, tire la couverture, c’est normal. Cependant, un simple SMS pour une décision aussi importante qu’une mise à pied à titre conservatoire, qui obligatoirement doit se solder par une procédure de licenciement en dit long sur ce que l’on appelle le dialogue social dans les entreprises.
Ceci dit, un entretien face à face, avec un jeune homme de 38 ans, en pleine forme, vigile, donc habitué à des situations disons « physiquement intenses », maître-chien, pour lui annoncer son renvoi, on y réfléchit à deux fois.
Crédit photo : charles pascarel