Voilà, le type de classement dans lequel, vous ne voudriez pas voir la ville que vous habitez. Le « Journal du Net » et « Europe 1 », révèlent jeudi, le palmarès des villes françaises les plus endettées. Il apparaît cependant, que la liste de ces communes, révèle une hausse moins marquée que les années précédentes.
Il reste tout de même, que les communes continuent d’être de plus en plus endettées en 2015. Cette tendance dure continuellement depuis 12 ans, elle attaint une augmentation de 23 % en 10 ans.
Précisons avant toute chose, que l’endettement et la mauvaise gestion ne vont pas forcément de pair, et ne doivent pas être confondue. Il faut prendre en compte l’utilisation qui en est faite, c’est-à-dire la part des investissements qui comprend les emprunts, et la part du fonctionnement avec les charges de personnel et des dépenses d’entretien. On constate souvent des efforts de gestion, avec des dépenses de fonctionnement qui ralentissent, et des dépenses de personnel qui sont mieux maîtrisées.
Au niveau du palmarès, pas trop de surprises, on peut dire que le favori reste en tête. C’est la commune de Levallois-Perret, dirigée depuis près de 27 ans par le sulfureux Patrick Balkany, et son épouse Isabelle Smadja, qui se maintient à la première place avec un endettement par habitant de +1,2 % en 2015. Cela correspond à une dette de 7 406 € par tête (+13 % sur dix ans).
De manière plus générale, on notera que les villes où la dette est la plus forte, se trouvent principalement en région parisienne. Donc, on retrouve à la deuxième et troisième place, les villes de Bagnolet et une dette par habitant de 3.642 euros et Saint-Ouen, avec 3 539 euros par habitant.
Dans le haut de ce classement, se situe aussi des villes du littoral méditerranéen comme Aubagne, Cannes ou Fréjus. Une pensée exceptionnelle, cette année pour les habitants d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône, la dette a flambé de 157 % en un an.
Gardons le meilleur pour la fin, du côté du bas du classement, et pour une fois, c’est bon signe, les villes plus vertueuses qui ont fait des efforts cette année sont, Dax, dans les Landes sa dette par habitant reste élevée, à 2 309 euros, mais elle a enrayé une spirale terrible et que dire de la ville de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, qui a vu sa dette par habitant reculer de près de 10 % de sa dette par habitant en 2015.
Cependant, il ne faut pas oublier qu’une commune ne peut pas faire faillite. Chaque année, les mairies doivent voter un budget obligatoirement en équilibre, c’est-à-dire que le total des dépenses doit couvrir le total des recettes.
Nous voila rassurez, n’est ce pas ?
Crédit photo : Michel Lebel-Dumis