Pendant que nos politiques débattent, discutent, manient la langue de bois, et les coups tordus pour améliorer la société, du côté de la Chine, elle n’est pas à court d’idées pour rendre la société plus « harmonieuse ». Le journal britannique The Independent, dévoile que le pays pourrait créer un indice mesurant la « confiance » que l’État place pour chaque citoyen, mais aussi pour les personnes morales comme les sociétés.
Le mot d’ordre est « sincérité » que le gouvernement veut mettre à l’honneur à sa manière. Du côté de la Chine, quand le gouvernement dit, « on veut », le pays « peut ».
La Chine, pourrait donc voir arriver un système susceptible de récompenser les citoyens au bon comportement. Cependant, dans un même temps, elle développerait aussi, tout un arsenal de restrictions graduées des libertés fondamentales pour ceux qui ne sont pas jugés « sincères » avec la société.
On s’oriente donc vers une sorte d’évaluation permanente, basée sur une surveillance, et un suivi de vos faits et gestes de votre vie quotidienne. Selon un document politique important, cette « sincère bienveillance » du gouvernement envers ses citoyens va permettre de dresser une liste de sanctions auxquelles pourraient s’exposer les personnalités « antisociales » ou « non-sincères ».
Cela passe par la création d’un indice individuel de conformité sociale des citoyens, créé par le croisement de diverses bases de données. Les renseignements fiscaux, les informations d’état-civil, les infractions même mineures, seront compilés au sein d’un fichage centralisé. Après la façon comme tout cela est calculé, reste un secret d’État.
Par contre, on sait déjà que cela aura des « incidences » sur certains aspects de la vie quotidienne, comme contracter un crédit, voyager ou inscrire ses enfants à l’école. Cela pourrait devenir compliqué pour les gens en déficit de « crédits sociaux ».
Certaines professions comme les enseignants, comptables, journalistes, médecins, vétérinaires ou guides touristiques feront l’objet, d’une « sincère attention ».
La façon dont sera calculé le score de chacun reste un secret d’État, à base d’algorithmes complexes. Le gouvernement va pouvoir s’appuyer dans cette tâche sur des expériences qui sont menées auprès de plusieurs sociétés privées comme Sesame Credit, la branche financière du géant du web Alibaba. Le système récompensant les « bons utilisateurs » avec les « Sesame Credits » qui peuvent être utilisés par exemple pour réserver un hôtel sans avoir à laisser des arrhes ou faire des réservations VIP pour une chambre d’hôtel ou la location d’une voiture.
C’est bizarre, après ce charmant détour dans le pays de la sincérité, on en viendrait presque à regretter les gesticulations de nos hommes politiques qui apparaissent peut-être comme les inconvénients inhérents de ce que l’on appelle, la liberté.
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