Nous l’oublions un peu trop souvent, mais une campagne politique, c’est aussi un travail d’équipe. Aux États-Unis, comme ailleurs, celle-ci se doit de prendre des mesures pour protéger les intérêts de son camp. Elle doit donc tout surveiller, y compris son candidat, c’est pour cela, que Donald Trump n’a plus accès directement à son compte Twitter.
A quelques jours du dénouement, avec des sondages qui donnent des écarts de plus en plus réduits, il n’est plus question de tout perdre à cause d’un tweet malheureux. En ces temps de médiatisation intense, avec les équipes adverses à l’affût, prête à s’engouffrer dans la moindre faille, le moindre écart non voulu et programmé, pourrait s’avérer irrémédiablement fatal.
L’entourage de Donald Trump, qui le connaît bien (trop) sait bien que celui-ci a une fâcheuse tendance à réagir de manière excessive. Son compte Twitter, est depuis longtemps une source de controverses parfois compliquées à gérer, et cela, avant même que Donald Trump ne démarre sa campagne pour devenir président. Si cela, a eu ses effets positifs à certains moments, le New-York Times révèle dans un article publié dimanche, que « les conseillers de Trump ont finalement repris la main sur le compte Twitter où il avait l’habitude de s’en prendre violemment à ses adversaires ».
Du coup, le ton des tweets est devenu un peu plus modéré, car maintenant, il dicte son tweet à la porte-parole de sa campagne Hope Hicks, qui filtre, et concocte sa version à elle. Le but final est d’adoucir son image à quelques jours des élections, pour être un peu plus consensuel et rassembleur.
Bien sûr, la nouvelle n’est pas passée inaperçue outre-Atlantique, et Barack Obama en a profité pour ironiser en déclarant, « si quelqu’un ne peut pas gérer son compte Twitter, il ne peut pas avoir entre les mains les codes nucléaires ».
Crédit photo : bip america