Ce n’est pas vraiment le genre de nouvelles très rassurantes. L’espérance de vie des Américains a reculé en 2015, ce constat est publié dans un rapport des autorités sanitaires qui démontre un net accroissement du taux de mortalité.
Cependant, il faut relativiser, car la baisse par rapport à l’année précédente est une baisse de 0,1. Ce qui donne 78,8 ans pour 2015 contre 78,9, record de 2014. En cause principalement, la hausse de la mortalité issue de la maladie d’Alzheimer (+15,7 %). Ensuite, bien loin derrière, on retrouve les pathologies cardiovasculaires (+0,9 %), de maladies respiratoires chroniques (+2,7 %), rénales (+1,5 %), d’accidents (+6,7 %), d’attaques cérébrales (+3 %), du diabète (+1,9 %) et des suicides (+2,3 %).
Le rapport fait apparaître aussi, que si la différence pour la mortalité infantile (pour les bébés de moins d’un an) en 2015 est statistiquement insignifiante par rapport à 2014. On note une augmentation de 11,3 % du nombre de cas mortels de blessures accidentelles dans les dix principales causes de décès des nourrissons en 2015.
Concernant les États-Unis, il faut remonter à 1993 pour retrouver un recul de l’espérance de vie. Cette année-là, le taux de mortalité avait atteint un record aux États-Unis avec la crise du sida combinée à une importante épidémie de grippe qui avait provoqué davantage de décès que d’habitude.
Comme pour de nombreux pays, les gains de longévité enregistrés depuis la seconde guerre mondiale ont surtout résulté des avancées médicales, d’une amélioration de l’hygiène, de la nutrition et de l’éducation. Il ne faut pas oublier également les politiques de santé publique, comme la lutte contre le tabagisme.
Cependant, une étude parue fin 2015, menée par l’Américain Angus Deaton, prix Nobel d’économie, avait déjà alerté l’opinion publique, en révélant que la mortalité chez les Américains blancs d’âge moyen, qui était en déclin depuis 1978, a recommencé à augmenter depuis quinze ans en raison des abus d’alcool, de drogue et des suicides, surtout chez les populations défavorisées.
Au classement de la longévité de la Banque Mondiale en 2014, les États-Unis étaient derrière près de 40 pays. Le Japon était en tête avec une espérance de vie de 84 ans, devant la Suisse (83 ans), la France (82 ans), comme la Suède et le Canada, ou encore le Chili (81 ans).
Crédit photo : Premier of Ontario photography