Les catastrophes naturelles, ce sont d’abord des vies humaines qui disparaissent. Ce sont aussi, toute une cohorte de terribles épreuves pour les survivants, tant sur le plan moral que matériel. A ce sujet, le coût de l’année 2016 avec 175 milliards de dollars a été le plus élevé depuis 4 ans.
C’est le constat d’un bilan fait par le réassureur Munich-Re. Cependant, un aspect positif ressort de ce bilan, celui du nombre des victimes. Munich Re a recensé l’an dernier 750 événements de taille, entre tremblements de terre, tempêtes, inondations, sécheresses et vagues de chaleur. Ce sont 8 700 personnes qui ont perdu la vie, un terrible passif, mais qui au regard des autres années, apparaît comme une amélioration. C’est beaucoup moins qu’en 2015 avec 25 400 décès. On peut noter avec satisfaction, que 2016 est l’année où le nombre de décès a été le plus faible (après 2014, avec 8 050 morts) en 30 ans.
Côté financier, au palmarès des catastrophes naturelles de 2016, les stars, ce sont les inondations. Le communiqué de presse de Munich-Re révèle que « le nombre élevé d’inondations a été exceptionnel et a représenté 34 % des pertes globales, comparativement à une moyenne de 21 % au cours des dix dernières années ».
Sur le plan géographique, c’est l’Asie qui paye le plus cher tribut avec deux tremblements de terre dans le sud de l’île japonaise de Kyushu au mois avril, les pertes financières sont estimées à 31 milliards de dollars, dont moins de 20 % sont assurées, et des inondations dévastatrices en Chine en juin et juillet, qui vont coûter 20 milliards de dollars, dont seulement 2 % étaient assurés.
C’est l’Amérique du Nord, pour qui 2016, fut une très mauvaise année, la pire depuis 1980. L’événement le plus grave de l’année est l’ouragan Matthew, qui a particulièrement frappé Haïti. Munich Re, retient également les feux de forêts dans la ville canadienne de Fort McMurray en mai et les inondations majeures dans les États du sud des États-Unis au cours de l’été.
Côté européen, l’assureur a noté une série de tempêtes entre fin mai et début juin. De nombreuses inondations soudaines, en particulier en Allemagne, et de manière plus chauvine on se rappelle des dégâts importants autour de la Seine. Les pertes globales se sont élevées à environ 6 milliards de dollars (environ 5,4 milliards d’euros), dont environ la moitié était assurée.
On notera comme toujours qu’en général, les endroits les mieux assurés sont ceux où il y a le moins de catastrophes.
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