Le chat, le minet, le matou, notre gentil animal de compagnie si drôle sur les vidéos internet et si mignon quand il est petit, celui-là même est devenue une calamité pour une partie de la faune australienne. En cause, un nombre important de chats domestiques retournés à l’état sauvage, et qui deviennent une menace pour de nombreuses espèces endémiques.
D’après une nouvelle étude menée par une chercheuse de l’université du Queensland, Sarah Legge, le nombre de chats domestiques retournés à l’état sauvage, que l’on appelle chats harets en français serait d’environ 6,3 millions sur le sol australien. Cela revient à une densité d’un chat tous les quatre kilomètres carrés, répartis sur 99,8 % du territoire. Le quotidien australien The Sydney Morning Herald ironise en faisant remarquer que cette étude montre que « les chats harets couvrent mieux l’Australie que ne le fait Internet » avec seulement 85,1 % du territoire.
Plus sérieusement, cette importante représentation ne va pas sans poser de problème, car nos charmants matous se rappellent être de redoutables félins quand ils sont livrés à eux-mêmes. Ces chasseurs naturels sont « responsables de l’extinction d’environ 20 espèces endémiques en Australie et mettent en danger beaucoup d’autres espèces menacées » toujours d’après The Sydney Morning Herald, qui prend pour exemple le cas de bilbis (Macrotis lagotis), de petits marsupiaux à grandes oreilles qui sont l’une des proies favorites des chats.
Du côté du gouvernement australien, qui parle d’animaux ayant « un effet dévastateur sur la faune sauvage », on a déjà annoncé en 2015 des mesures draconiennes sous forme d’un plan pour abattre 2 millions de ces animaux nuisibles.
Evidemment, cela a suscité des réactions particulièrement hostiles d’un grand nombre d’associations de protection des animaux comme celle de Brigitte Bardot. Il apparaît de toute façon, que cet objectif gouvernemental aura certainement du mal à être atteint, d’après The Guardian, car les chats harets sont très difficiles à piéger ou à tuer, puisqu’ils ne se jettent pas sur les appâts, préférant des proies qui bougent.
Il semble difficile d’éviter un minimum « d’élimination » de tous ces chats, mais il convient de travailler avec tous les acteurs pour trouver et mettre en place des mesures en amont pour éviter tout ceci.
Crédit photo : myleneandret