Grosse négociation dans le secteur de l’automobile. PSA Peugeot Citroën négocie avec le groupe américain General Motors (GM), le rachat de sa branche européenne, largement déficitaire. Le constructeur américain envisage en effet de vendre la marque allemande Opel et la marque britannique Vauxhall, de ce fait, des licenciements sont à envisager.
Du côté Américain, cela mettrait fin à une situation délicate puisque ses deux filiales européennes sont en grosse difficulté en affichant d’après le Financial Times plus de 8 milliards de dollars de déficit depuis 2010. La situation ne s’est pas améliorée avec la chute de la livre sterling provoquée par la perspective du Brexit. Elle a déjà fait perdre 300 millions de dollars à GM. Loin d’être enthousiaste, en 2016, la firme américaine avait déjà comparé le Brexit à un « ralentisseur » qui freinerait ses efforts pour redresser sa filiale déficitaire.
Du côté Français, PSA deviendrait le numéro deux du secteur en Europe, devant Renault et derrière Volkswagen, avec près de 17 % du marché. De plus, cet achat permettrait d’augmenter le volume de ses ventes, et ainsi l’aiderait à amortir de gros investissements qui pèsent lourd.
Néanmoins, pour PSA, cela ne peut ressembler à une bonne affaire qu’à condition que Carlos Tavarez réussisse une nouvelle fois ce qu’il a fait à PSA, c’est-à-dire renforcer ses marges et tailler dans les dépenses. Le Wall Street Journal, explique que le nouvel ensemble « chercherait sans doute à faire des économies en profitant des synergies entre les deux entreprises, ce qui pourrait entraîner la fermeture d’usines » en Europe.
Toutes ces négociations vont se faire sous le regard inquisiteur des autorités allemandes et Françaises où les deux fabricants emploient des dizaines de milliers de personnes. Brigitte Zypries, la ministre allemande de l’Économie, a déjà jugé « inacceptable » que le conseil d’entreprise d’Opel, le syndicat IG Metall et les autorités régionales n’aient pas été informés du projet.
Crédit photo : Marcus Stoltze