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« Ghost Recon Wildlands », un jeu vidéo qui ne plaît pas à la Bolivie

Lorsqu’on est ambassadeur, et que l’on est convoqué par les autorités du pays où l’on réside, ce n’est pas souvent bon signe, et c’est ce qui est arrivé à l’ambassadeur français de Bolivie, qui a été convoqué ce mercredi 1er mars. Le pays sud-américain a tenu à exprimer son malaise à propos d’un jeu vidéo de la société française Ubisoft.
La Bolivie reproche au jeu vidéo de donner du pays une image peu favorable, et même inquiétante, en suggérant que la Bolivie est sous l’emprise du narcotrafic. C’est donc les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, Fernando Huanacuni et Carlos Romero, eux-mêmes qui ont remis à l’ambassadeur Denys Wibaux une lettre destinée à Ubisoft, dont la sortie du jeu « Ghost Recon Wildlands » est programmée le 7 mars.
Le ministre de l’Intérieur, a déclaré « nous avons remis une lettre à l’ambassadeur de France, dirigée à cette entreprise privée, pour que les autorités françaises puissent intervenir et leur faire parvenir notre courrier », et il a rajouté « nous nous réservons le droit de faire usage de toutes les actions légales ».
Il faut avouer, que la présentation du jeu sur le site internet Ubisoft est claire, « la Bolivie représentée dans « Ghost Recon Wildlands » est sous la férule d’un gouvernement corrompu qui a recruté les forces de l’Unidad pour contrôler la population et mater tout signe de révolte ».
Surtout que du côté de la Bolivie, on trouve en toile de fond, l’approbation récente par le Parlement d’une loi augmentant la surface consacrée à la culture légale, et à des fins thérapeutiques de la feuille de coca, produit de base de la cocaïne, de 12 000 à 22 000 hectares. Cette mesure ne fait pas l’unanimité dans le pays et l’opposition y voit avant tout une légalisation de champs alimentant la production de drogue. La Bolivie est, selon l’ONU, le troisième producteur mondial de feuilles de coca, après la Colombie et le Pérou.
Pour bien faire comprendre son message aux autorités françaises, la Bolivie a rappelé au passage le recours et l’achat de technologies françaises pour lutter contre le trafic de drogue. Il s’agit en effet de l’achat de six hélicoptères Superpuma par les forces armées boliviennes pour 25 millions de dollars, ainsi qu’un projet de radars pour le pays d’un montant d’environ 200 millions.
Comme l’a écrit Audiard, « quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute ».

Crédit photo : Alpha X Outpost

 

 

 

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La Rédaction