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La confrontation devient âpre entre la FFR et la LNR

Rien ne va plus entre la ligue nationale de Rugby (LNR) et la Fédération française de Rugby(FFR). Les deux instances n’hésitent plus à s’invectiver directement, et mettre le petit monde du rugby national dans tous ses états après l’échec de la fusion entre le Stade Français et le Racing 92.
Il n’y a que dans le monde politique ou la situation devient plus tendue, le ton est monté d’un cran dans une confrontation qui a débuté avec l’élection de Bernard Laporte à la présidence de la FFR. Celui-ci défend l’idée, de placer une quarantaine de joueurs sous contrat, pour qu’ils soient à disposition du XV de France au total six mois par an. Cependant, la Ligue y est opposée.
Dans la première mi-temps de cette confrontation, la Fédération a plaqué à deux reprises le principe de valider les calendriers de la prochaine saison de Top 14 et de Pro D2, tant qu’un accord n’aurait pas été trouvé sur la réforme du statut des joueurs internationaux.
Mercredi, le jeu s’est durci. Le bureau fédéral de la FFR est passé à l’offensive en décidant d’annuler la décision prise vendredi par la LNR de reporter Castres-Stade Français et Montpellier-Racing prévus samedi dernier. Cette décision, faisait suite à la grève illimitée, décrétée par les joueurs du Stade Français pour protester contre le projet de fusion avec le Racing, finalement abandonné dimanche.
A partir de là, cela devient Kafkaïens, ou aussi confus qu’une mêlée de rugby pour un néophyte, car la Fédération n’a pas été en mesure d’en préciser les conséquences sportives. Si les matches ne sont pas reportés, alors ils ont été joués, ou non joués et dans ce cas, comment fait-on pour l’attribution des points, avec en point de mire, toutes les conséquences sur le classement, les luttes pour la qualification en phase finale et le maintien.
Pour mettre un peu plus de confusion dans la partie, Montpellier a décidé de faire « courir la balle » en annonçant saisir le tribunal administratif, et le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), pour obtenir l’annulation de cette décision, et demander l’intervention de Laporte. De plus, très sportivement, le jour du match, le club avait fait constater par l’arbitre l’absence des joueurs du Racing.
Le propriétaire du club de Montpellier a jugé que « rien ne justifiait » l’annulation de la rencontre puisque, contrairement aux joueurs du Stade Français, ceux du Racing n’étaient pas en grève. Il en a profité pour délicatement ajouter « il nous semble, dans ces conditions, qu’une réflexion s’impose sur le mode de gouvernance et sur le fonctionnement de la LNR ».
Le propriétaire de Montpellier, s’appelle Mohed Altrad, et ce n’est pas n’importe qui dans le monde actuel du rugby. Il est devenu le premier « partenaire maillot » de l’histoire de l’équipe de France et comme par hasard, c’est le seul avec Mourad Boudjellal, le président de Toulon, qui s’est rallié à la position de Laporte en refusant de s’opposer à celle-ci sur la question des contrats fédéraux, à la différence de onze des quatorze clubs de l’élite
Ah oui, j’oubliais Mourad Boudjellal, le président de Toulon, c’est le club dont Laporte était le manager jusqu’en juin.
Attention, long coup de pied…à suivre !

Crédit photo : Pierre CHARLIER

 

 

 

 

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La Rédaction