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Investisseurs étrangers : la France de plus en plus attirante

Au milieu des idées reçues et des prises de positions faciles, concernant l’éternel déclin et la mauvaise santé de notre économie, il est bon de faire attention aux résultats de certains indicateurs comme ceux de l’étude annuelle du cabinet d’étude EY. Ces indicateurs démontrent que la France enregistre un bond des implantations étrangères.
Il ne s’agit pas bien sûr de crier victoire, mais juste de prendre en compte les raisons de ce rebond. Il a été recensé, pour l’année dernière, 779 projets d’implantation, cela correspond à une augmentation de 30 % par rapport à 2015. Ces projets ont généré 16 980 emplois supplémentaires, un chiffre en hausse de 24 % par rapport à l’année précédente. Marc Lhermitte, partenaire d’EY et responsable de cette étude, fait remarquer que le niveau de satisfaction des investisseurs étrangers sur la France, a retrouvé son niveau d’avant-crise.
Le pays reste ainsi à la troisième place dans le classement des pays attirant le plus grand nombre de projets d’implantations internationales en Europe, derrière le Royaume-Uni qui a accusé un petit fléchissement dû au Bréxit, et l’Allemagne qui reste le pays stable et exportateur de l’Europe.
Il faut bien avouer, que la France a en partie tout simplement profité d’une reprise européenne générale. Cette embellie économique, a incité les entreprises à ouvrir des « centres de relation clients et des agences commerciales » dans le pays. Le domaine des services dans lequel nous sommes bien placés correspond à la vague actuelle des investissements.
Suite aux résultats de cette étude, nous sommes tentés de dire, « en progrès, mais peut faire mieux ». En effet, celle-ci pointe des obstacles classiques avancés par les économistes libéraux pour améliorer la compétitivité et pour développer les créations d’emplois, qui restent pour l’heure assez faibles, car en 2016, les implantations étrangères ont généré 43 165 emplois supplémentaires au Royaume-Uni. La réduction de ces obstacles, passe par une réforme fiscale, un effort de simplification et de réduction des coûts du travail, en gros faire accepter la réforme du Code du travail.
Hum ! Hum ! Ce n’est pas gagné, car certains vont peut-être préférer être 3e, et garder une partie de ces travers économiques, qui font aussi un peu de notre identité nationale. Il faut juste savoir ce que l’on veut.

Crédit photo : Chloé Flickr

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La Rédaction