A Pékin, c’est un véritable engouement, une vraie réussite, car les vélos en libre-service ont, en quelque mois seulement envahis le paysage de la ville. La formule, ravie les habitants de la métropole chinoise, qui se sont approprié ce nouveau mode de transport. Cependant, comme souvent en Chine, tout prend une dimension énorme, avec des conséquences pas toujours faciles à gérer.
Evidemment, en regardant les chiffres, il est facile de se douter, que tout ne va pas se passer sans encombre. Selon le Centre de recherche chinois sur le commerce électronique, le pays comptait l’an dernier 16,9 millions d’utilisateurs de vélos partagés, un chiffre qui devrait atteindre les 50 millions à la fin de cette année. Une belle réussite pour la lutte contre la pollution.
Il faut dire, que le fonctionnement adopté par les Chinois est particulièrement souple, et un simple smartphone suffit. Grâce à cela, les utilisateurs ouvrent une application, puis scannent un QR code collé sur le vélo pour débloquer son cadenas. Une fois arrivés à destination, les utilisateurs laissent l’engin sur place, et donc, il est aussitôt prêt pour l’utilisateur suivant. Cette facilité de fonctionnement est par exemple une alternative efficace au métro « toujours bondé aux heures de pointe », et résout la problématique du dernier kilomètre.
Néanmoins, il y a un revers de la médaille, car les utilisateurs de ces vélos en libre-service sont plus ou moins disciplinés. Le stationnement de ces véhicules prend parfois l’aspect de véritables montagnes vélocipédiques.
Les autorités locales ont dû aménager des parkings dédiés aux vélos, ainsi que des zones interdites à la dépose de vélos. Certaines entreprises récupèrent désormais elles-mêmes leurs vélos, pour les placer là où ils ont le plus de chances d’être utilisés.
Il reste aussi une éducation de la route à gérer, car comme le fait remarquer une expatriée française, « le problème c’est que les Chinois pédalent en regardant leur téléphone portable ! Ce qui rend la circulation un peu périlleuse parfois… Mais sinon ça anime bien les rues ».
Certaines interdictions, se mettent en place, notamment le vélopartage pour les moins de 12 ans. A Shanghai, on en arrive même à interdire aux personnes trop grandes, trop petites ou trop grosses d’utiliser les vélos partagés, pour seul motif, qu’elles risqueraient de ne pas être stables une fois en selle, car la taille et la structure du vélo ne sont pas adaptées à leur cas.
Crédit photo : Eric HENRY