Le nouveau Parti d’Emmanuel Macron, n’est pas simplement un Parti de plus, c’est un Parti avec une organisation, et un fonctionnement en parti nouveau. Les pratiques et les méthodes changent, et il entend bien intégrer de nouvelles techniques pour répondre aux attentes et aux problématiques nouvelles.
Dans ces préoccupations nouvelles, la communication est devenue la pierre angulaire. Elle est plus qu’une simple prolongation de l’action du Parti dont elle est la vitrine, c’est une composante de l’action, dans un monde où la communication est devenue un élément primordial pour ne pas dire prioritaire.
La République en marche (LREM) veut développer sa propre production avec par exemple sa propre équipe de journalistes. Il s’agit de diffuser la bonne parole sur le terrain, y compris comme l’indique une porte-parole du mouvement, « là où les médias ne vont pas ».
La porte-parole insiste, il s’agit d’une part d’aller là où l’information ne va pas, mais aussi d’aborder des thèmes que l’information aborde peu. A la manière d’Emmanuel Macron, qui privilégie une communication directe avec les Français, via les réseaux sociaux. Le Parti entend bien se faire entendre par tous et sur tout. Le Parti étant tout neuf, il sait qu’il n’aura qu’un très faible écho, très déformé voire hostile dans les structures « classiques » de type syndicats, associations ou autres. Il faut donc très rapidement, et efficacement se faire entendre directement. C’est là, que des médias bien orchestrés doivent jouer leurs rôles.
La République en marche ne veut pas prendre la peine et le temps de critiquer ou de faire part de remarques. A leurs yeux, les Partis classiques véhiculent une image trop brouillée et poussive de la politique. Rien ne sert de les remettre en cause, il faut les dépasser.
Même régime pour les médias, et des journalistes qui ne suivent pas. Fini les critiques et les polémiques, on passe outre pour avancer plus rapidement.
On ne peut, que se réjouir d’autant de dynamisme et de créativité. Cependant, il reste tout de même à faire attention, car on connaît les effets d’un pouvoir trop concentré, et sans véritables partages. Même les meilleures intentions n’échappent pas à son usure et à ses dérives.
Crédit photo : Conectas Abogados