En ces temps, que nous qualifierons de troubles, et dans une conjoncture pas vraiment favorable pour le président Macron, celui-ci peut un peu se consoler avec l’annonce des bons résultats de la fréquentation des autocars qui portent le nom d’un ancien ministre de l’Economie, qui a permis leurs mises en place. La hausse de la fréquentation des lignes de cars Macron s’élève à 10 % en un an, au deuxième trimestre de l’année 2017.
Selon l’Arafer, l’Autorité de régulation des transports ferroviaires et routiers, ce sont 1,65 million de voyageurs, qui ont emprunté les lignes d’autocars Macron. Cela représente une hausse de 10 % par rapport à la même période en 2016. L’offre de service a connu une croissance soutenue depuis le début.
Le rapport met l’accent sur le fort développement de l’offre de service de navettes vers les aéroports.
En détail, ce sont plus précisément, 8 aéroports qui sont desservis par des autocars. Celui de Lyon Saint-Exupéry, par exemple bénéficie maintenant de neuf lignes de type navettes, qui proposent des fréquences élevées. Lancée le 31 mars, celle entre Grenoble et l’aéroport de Lyon (93 km) est vite devenue la deuxième des liaisons les plus fréquentées, derrière Lille-Paris et devant Lyon-Paris.
Plus globalement, on compte maintenant 7 transporteurs, qui tournent sur le marché libéralisé des transports par autocars. Cependant, ils ne sont que trois, disposant d’un réseau national. Ils commercialisent un total de 1 297 liaisons et profitent d’un taux d’occupation en hausse, et qui se situe à l’heure actuelle à près de 45 %, contre 44 % au 1e trimestre.
Le trajet moyen est resté inchangé avec 322 km parcourus, mais la recette moyenne par passager a augmenté à 4,8 euros hors taxe au deuxième trimestre. Une hausse de 13 % sur un trimestre, et de 31 % sur un an. Au 30 juin, le secteur employait 2 166 personnes en équivalent temps plein.
Le rapport de L’Arafer signale que 442 liaisons, soit près de 50 % de l’offre de liaisons commercialisées n’ont pas d’alternatives directes en transport collectif terrestre. Il s’avère de plus, que la mise en place de ces nouveaux transporteurs, vient en doublon des anciens, que pour une quarantaine de liaisons (dont seulement 3 de moins de 100 km). Il conclut donc, que la nouvelle offre de transport routier entre davantage en concurrence avec le transport ferroviaire qu’avec les sociétés de transports routiers déjà en place.
Crédit photo : COUVRAT Sylvain