On ne parle actuellement que de résultats partiels, car les chiffres définitifs seront publiés le 25 octobre. Cela n’a pas empêché les supporters de l’entourage de l’ancien international de football George Weah, de croire à une victoire au premier tour des élections au Liberia. Il semblerait que l’on s’achemine en fait à un second tour.
Pourtant, les chiffres sont vraiment à prendre avec précaution, et seule la Commission électorale (NEC) est habilitée à diffuser de telles données, et elle n’a communiqué jusqu’alors que des résultats partiels. Par contre ce qui est certain, c’est que l’ancien international de football est en tête. Néanmoins, les premières estimations penchent plutôt vers un second tour face à l’actuel vice-président, Joseph Boakai, qui a repris le flambeau du Parti au pouvoir (Unity party).
Tout n’est donc pas fini pour l’ex-joueur du PSG, qui avoue une certaine fatigue après quinze mois d’une éprouvante campagne présidentielle au Liberia. Il faut continuer les réunions pour arriver là ou il n’a pas réussi en 2005. Cette année-là, il perd face à Ellen Johnson Sirleaf, lors de la première élection présidentielle organisée après les conflits qui ont ravagé le pays de 1989 à 2003. Depuis, il est devenu Sénateur du Montserrado, le plus grand comté du pays, en 2014.
L’ex-joueur du PSG, affirme vouloir constituer un gouvernement d’ouverture en cas de victoire. « Nous voulons travailler avec toutes les personnes honnêtes, qui aiment ce pays, il y a tant de choses à faire ». L’ancien ballon d’or, qui a mis un terme à sa carrière sportive en 2003, se consacre depuis à la politique.
Si de nombreux partisans de « Mister Georges » s’enflamment, au quartier général de l’opposition, on reste calme et mesuré. Le nombre de candidats engagés dans le scrutin a joué contre le Parti de George Weah. Ces candidats, sans aucune chance de l’emporter, ont morcelé les votes et font perdre à la CDC les points nécessaires pour obtenir une majorité sans partage.
En face, la présidente, Ellen Johnson Sirleaf, ne se représentait pas après deux mandats, comme l’exige la Constitution. Le bilan de la présidence de la première femme élue à la tête d’un État africain, est contrasté. La gestion financière de l’épidémie Ebola en (2014-2016), a partiellement vidé les caisses et fait chuter la croissance économique du pays. La corruption continue à miner le pays dans lequel perdurent les accès restreints à l’électricité, et à l’eau. Le chômage est toujours omniprésent, ainsi que les carences dans les secteurs de l’éducation et des soins de santé.
Une dernière inconnue, et non des moindres, les réactions après l’issue du vote. Les résultats vont forcément générer des frustrations dans les deux camps. Des flambées de violence ne sont pas à exclure.
Crédit photo : FIFPro World Footballers