Entre Informations, désinformations, accusations, fakes news, le combat entre certains grands médias américains et les partisans du Président Trump rebondissent chaque jour. Le Washington Post, vient de révéler qu’ils ont déjoué les plans d’une fausse informatrice, qui aurait tenté de discréditer une enquête menée par le célèbre quotidien. Il s’agit des accusations d’agressions sexuelles sur mineures, concernant le candidat ultra-conservateur Républicain au Sénat, Roy Moore, soutenu par le président américain.
Le Journal explique, qu’une femme affirmait avoir eu une relation sexuelle alors qu’elle avait 15 ans avec Roy Moore, et que celui-ci l’avait convaincue d’avorter. Elle semblait confirmer les dires de quatre autres femmes, qui elles aussi accusent Roy Moore d’attouchements et de comportements déplacés à partir de la fin des années 1970, alors qu’elles étaient mineures et lui trentenaire. Cependant, le journal a rapidement cerné plusieurs incohérences dans son témoignage, et a flairé le piège.
Bingo ! L’enquête du journal a surtout révélé, que la femme avait des liens avec Project Veritas. Cette organisation piège, avec de faux reporters, les grands médias accusés de partialité envers l’administration Trump. C’est un e-mail interne, qui a confirmé que cette personne travaillait bien avec l’organisation. On peut lire dans le courrier électronique que Project Veritas s’inquiète du fait que « sa reporter a été démasquée ».
Le journal a immédiatement sauté sur l’occasion de faire d’une pierre deux coups. La découverte du piège que Project Veritas a tendu au journal, est l’occasion de montrer les manigances des supporters de Donald Trump et de donner la preuve à ses lecteurs du sérieux des enquêtes et de la rigueur journalistique du quotidien. Un peu de pub au passage ne fait pas de mal.
Le journal enfonce le clou en rappelant que, lors de sa campagne présidentielle en 2015, Donald Trump avait fait un don de 10 000 dollars à cette organisation par l’intermédiaire de sa fondation.
Cette affaire est donc rapidement devenue un énième épisode des relations conflictuelles que le président a, avec une partie de la presse américaine, qui le lui rend bien. Il emploie souvent à son propos le terme de “fakes news » et accuse de chercher à dénigrer sa politique ainsi que sa personnalité. Comme on peut s’y attendre, c’est uniquement à Fox News, que le président fait confiance et à qui il accorde ses interviews.
Crédit photo : Nicole Mathews