S’il vous fallait une nouvelle raison pour vous engager contre le réchauffement climatique, la voilà ! Le chocolat pourrait disparaître totalement d’ici trente ans. En effet, les plants de cacao sont particulièrement sensibles à la hausse des températures, qui provoquent une sécheresse sans précédent.
C’est une publication parue dans le « US National Océanic and Atmosphéric Administration », qui nous alerte sur ce sujet sensible pour les gourmands et les autres. Cette étude explique précisément, qu’une augmentation de la température de seulement 2,1 degrés, causée par le réchauffement climatique, pourrait mettre fin à l’industrie du chocolat dans le monde entier au cours des 30 prochaines années.
Actuellement, le Ghana et la Côte d’Ivoire qui produisent plus de 60 % de tout le cacao, sont victimes cette année d’une sécheresse-record. Les plants de cacao n’ont plus assez d’humidité pour se développer, et les fèves sont donc beaucoup plus petites que d’habitude. La situation ne va pas aller en s’arrangeant avec le réchauffement.
Les solutions envisagées ne sont pas simples, ni sans conséquence. Par exemple, déménager les plants en altitude, c’est-à-dire vers des zones plus montagneuses, nécessite un déplacement d’une ampleur telle, qu’elle pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’écosystème, déjà très fragilisé.
Comme un problème n’arrive jamais seul, parallèlement la demande en chocolat augmente et devient supérieure à la production. Or, comme l’explique Philippe Bastide, expert au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, « les moyens de production ne sont pas très adaptés à la demande actuelle« , car souvent, ce sont les petits producteurs qui cultivent les plants de cacao.
Ceux-ci réagissent de manière simple et classique pour faire face à cette augmentation de la consommation. Les agriculteurs étendent les cultures de cacao en gagnant du terrain sur la forêt. On assiste alors, à une déforestation très importante, qui accélère encore le réchauffement climatique.
Nous entrons donc dans un terrible engrenage, qui fait, que plus nous consommerons de chocolat, plus nous risquons de devoir nous en passer plus tard.
Crédit photo : Ermis