La reprise du groupe Canal+ par Vincent Bolloré, ressemble de plus en plus à une descente aux enfers. En France, la chaîne cryptée, continue de perdre des abonnés, des téléspectateurs et de l’influence. Le salut actuellement de la chaîne est en grande partie dû à son implantation africaine.
Après avoir dirigé un sacré remue-ménage en virant les dirigeants, des producteurs et des têtes de gondole médiatiques, la chaîne Canal + peine à regagner son influence dans l’hexagone.
Certes, le groupe peut annoncer fièrement des bénéfices en hausse de 32 %, et un chiffre d’affaires parfaitement stable. Cependant, il doit cet équilibre financier à la Pologne, le Vietnam et surtout l’Afrique, où le groupe ne cesse de croître. Maxime Saada, le directeur général de la chaîne, confirme que « Canal + gagne autant à l’international qu’en France. Mais il est plus profitable à l’international ».
En France par contre, la diffusion en « clair » est au plus bas avec Yves Calvi qui traîne à peine 180 000 téléspectateurs devant « L’info du vrai ». Heureusement qu’il y a le PSG, et ses joueurs vedettes qui sauvent l’intérêt de la Ligue 1, dont Canal + diffusera les meilleurs matchs jusqu’en 2020. Les abonnés ne ratent aucun match de Neymar et ses co-équipiers. Les audiences du grand match du dimanche soir, ont progressé de 20 % en un an.
Scénario inverse sur la TNT, C8 avec ses 3,3 % de parts d’audience, reste la sixième chaîne du pays en 2017, et rattrape TMC. Cependant, cette bonne santé a un prix, et selon le tribunal de commerce, la chaîne a perdu 50,3 millions d’euros en 2016. Les autres chaînes gratuites du groupe ne se portent pas mieux avec 10,1 millions de pertes pour CStar et 31,9 M pour CNews. Elles n’échappent pas à la tendance générale, qui selon une étude récente du CSA, veut que toutes les chaînes de la TNT soient déficitaires, sauf BFMTV, Gulli et 6ter.
C’est peut-être pour cela, qu’il est très difficile de trouver des chiffres précis pour la France concernant les résultats du groupe Canal+. On sait tout de même, que globalement, le nombre d’abonnés diminue, et que les abonnés payant « plein tarif » sont de moins en moins nombreux.
Crédit photo : saf CROC