C’est un vrai signe des temps, ou comme on dit maintenant, un marqueur de l’évolution. Actuellement, le célèbre fabricant de guitares Gibson, est en proie à de grandes difficultés financières depuis pas mal de temps, et il se bat tout simplement pour ne pas stopper son activité. Il vient de demander en catastrophe à un nouveau directeur financier de la sauver.
Finis le romantisme, les riffs des guitars heroes, les musiciens aux cheveux longs, place à la dure réalité économique. « On ne saigne plus sur les Gibsons » comme dit la chanson, on pleure sur son éventuelle disparition. Un communiqué du PDG Henry Juszkiewicz, qui tente de relancer le groupe en étudiant une stratégie viable est clair « même si les segments instruments de musique et audio professionnel sont rentables et en croissance, ils sont toujours sous le niveau connu il y a quelques années« .
La mythique entreprise, créée en 1894, qui est aujourd’hui basée à Nashville, ville symbole de la musique aux États-Unis, a fait venir depuis lundi un nouveau directeur financier. Il doit tenter de sauver le groupe, qui selon le Nashville Post, doit payer 375 millions de dollars début août en raison de l’arrivée à échéance d’obligations.
En effet, Gibson est un groupe, car il a racheté en 2014 la branche divertissement du néerlandais Philips pour 135 millions de dollars afin de posséder une branche d’activité « audio grand public ». Cette activité étant porteuse et possédant un plus gros potentiel de croissance.
Dans le même temps, une Gibson Dove offerte à Elvis Presley par son père en 1969, a atteint 334 000 dollars lors d’une vente aux enchères. En 2015, un modèle qu’affectionnait John Lennon, et qu’il avait utilisé pour composer les chansons des Beatles comme She loves you et All my loving se sont vendus pour 2,4 millions de dollars.
On l’a bien compris, Gibson et sa fameuse guitare « Les Paul » comme les « guitar heroes », rentrent dans la légende, et quittent peu à peu la réalité. Le « riff » a depuis longtemps fait place au « sample » place pour le meilleur ou pour le pire au DJ heroes et autres MC heroes.
Crédit photo : Elaine Moraes.