Nous savons bien, que le torchon brûle entre les deux pays du Golfe, que sont les Emirats arabes Unis et le Qatar. Cette crise diplomatique, qui a commencé officiellement le 5 juin 2017, a de multiples répercussions et prend des aspects bien différents. Le dernier en date concerne, l’arrêt des chaînes de télé du groupe qatari beIN sur le sol des Emirats arabes unis.
Un communiqué de la compagnie de télévision numérique, qui diffuse les chaînes du groupe qatari aux Emirats confirme, « nous sommes au regret de dire que nos clients sont temporairement incapables de regarder les chaînes de beIN sports à la suite d’une décision ».
Un petit retour en arrière sur les raisons de ce conflit, nous rappelle d’ailleurs, que c’est par une affaire de piratage de l’agence de presse qatarie avec la publication de déclarations du prince du Qatar, que tout a commencé. Ces déclarations ont été qualifiées de fausses par Doha. Emmenés par l’Arabie Saoudite, trois autres pays de la région, l’Egypte, les Emirats arabes Unis et le Bahrain, ont rompu leurs relations diplomatiques et commerciales avec le petit émirat, qui est aussi accusé entre autres, de soutenir des groupes extrémistes.
Les droits de retransmission, ont atteint un niveau critique avec l’imminence des droits de retransmission des matchs de la coupe du monde de football en Russie. C’est BeIN, chaîne basée à Doha, qui détient les droits particulièrement onéreux de retransmission de nombreux évènements sportifs, dont la prochaine Coupe du monde en Russie.
En réaction, et pour face à ce piratage, la chaîne qatarie, a décidé de diffuser gratuitement les 22 matchs des quatre équipes arabes participant à la Coupe du monde, que sont, l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, et même l’Arabie Saoudite dans les pays concernés. De plus, elle demande à la Fifa, à l’approche du Mondial 2018, de prendre des mesures juridiques fortes contre Arabsat. C’est un opérateur majoritairement saoudien, qu’elle accuse de laisser faire un réseau pirate, connu sous le nom de « beoutQ ». Celui-ci, détourne en la ridiculisant, la marque « beIN », il utilise un signal d’Arabsat pour retransmettre illégalement des programmes.
De son côté, l’Arabie Saoudite qui dément formellement les accusations portées par son voisin, a condamné le piratage. Les autorités, ont lancé une opération punitive contre la vente illégale des décodeurs.
Crédit photo : Abdel Barakate