Par chance, Hervé Renard va croiser le chemin de celui que l’on nomme en Afrique, le « sorcier blanc ». Il s’agit de Claude Le Roy, le sélectionneur et entraîneur globe-trotter par excellence. Celui-ci cherche un assistant, ce sera Hervé Renard qui le rejoint durant six années qui les mèneront notamment à Cambridge (2004-2005) et surtout au Ghana (2006-2008), avec qui ils termineront 3e de la CAN 2008.
Ensuite, grâce aux relations de Le Roy qui le présente au président de la Fédération zambienne, il obtient son premier poste à la tête d’une équipe nationale. Il réussit l’exploit de remporter la CAN 2012, et enfin se faire un nom.
Son retour en France n’est pas facile, car malgré d’excellents résultats, il n’arrive pas à sauver le club Sochalien de la relégation. Il marque tout de même certains esprits et l’ancien Sochalien Cédric Bafambu se souvient, « c‘est un meneur d’hommes. Il sait te motiver, il a cette faculté que tous les coaches n’ont pas. Tactiquement aussi il est bon, il ne sait pas que gueuler ou mettre la pression à ses joueurs« . Il continue sa description, « dans sa manière d’aborder les matches, c’est aussi quelqu’un de très réfléchi, très posé. Mais c’est vrai que ses causeries, c’était quelque chose. Il nous a montré en quelque sorte que tout était possible dans la vie« .
Il est dit que la carrière d’Hervé Renard se fera à l’étranger, car ensuite il alterne le bon avec le sacre de la Côte d’Ivoire à la CAN 2015, et le moins bon à Lille ou il est viré après seulement quelques mois pour manque de résultats. Tant mieux, il prend les commandes des « Lions de l’Atlas » en 2016. Il qualifie le Maroc pour le Mondial, et le voilà à la table des grandes compétitions.
Crédit photo : Михаил Бут