Il faudrait rappeler au Président Donald Trump, que nous ne pouvons pas tout avoir et jouer sur tous les tableaux. De plus, le travail d’un président est plus de prévoir et gérer les conséquences de ces décisions, plutôt que de pester et accuser tout le monde.
En matière économique, les conséquences de chaque décision se payent rapidement. Donald Trump, accuse la Chine et la zone euro de manipuler leurs devises respectives, mais si le dollar est fort aujourd’hui, c’est avant tout le fruit des propres décisions du président américain.
C’est bien Donald Trump, qui ne rate pas une occasion de mettre en avant les bons résultats de son économie, qui profitent de l’énorme baisse d’impôt sur les entreprises. Ces bons résultats, comparés à un certain essoufflement européen, conduisent fatalement à accroître une grande attractivité pour les investisseurs, qui nourrit la hausse du dollar.
Une autre conséquence de décision qu’il faut assumer, concerne la dépréciation du yuan. En menaçant de taxer une grande partie des exportations chinoises à destination des Etats-Unis, Donald Trump a incité Pékin à laisser filer sa devise pour compenser le choc.
Pour terminer, parlons de la fameuse guerre des monnaies. Depuis 1971, c’est un système de vases communicants dans lequel une devise ne peut se déprécier que si une autre monte, parfois de façon erratique. Il appartient aux Etats-Unis de rendre cette situation plus stable. Or, ce n’est pas la volonté du président américain, qui n’est pas favorable au multilatéralisme et aux négociations trop fines, demandant des compensations. Une économie imprévisible favorise le rôle du dollar, qui doit rester une monnaie de réserve, pour attirer en masse les capitaux indispensables pour compenser leur énorme déficit budgétaire creusé par M. Trump et sa politique économique expansionniste.
C’est l’occasion de rappeler à tout le monde qu’en matière économique, il est impossible de fonctionner simplement à grands coups de « ya ka » ou « il faut qu’on ». Tout se relie et les conséquences sont souvent plus complexes que prévus.
Crédit photo : bip america