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La société Raisinor fait rouler les bus avec du marc de raisin

Alors que nous éliminons, très justement la consommation de vin et d’alcool pour les chauffeurs de bus, voilà que ce sont, les autocars qui se mettent à picoler, enfin à rouler au biocarburant à base de marc de raisin. En effet, sur la ligne, qui va de Dax à Mont-de-Marsan, un autocar alimenté ainsi, va être testé. Les résultats de ces tests, seront ensuite analysés, afin de déterminer la consommation du véhicule et les contraintes liées à l’entretien.

Alors qu’une nouvelle hausse du prix du carburant fait largement écho dans le pays, certains essayent, non pas de limiter le prix de l’essence, mais tout simplement de s’en passer.

Or, en France, c’est bien connu on n’a pas de pétrole, mais on a de la vigne. C’est pour cela, qu’un autocar avec un moteur adapté va être prêté par le constructeur Scania à la société publique Translande. Il pourra être alimenté par un carburant fabriqué à base de raisin.

Ce carburant le ED95, est proposé par une entreprise girondine, Raisinor. Il est confectionné, à partir de peaux et pépins issus du pressage des raisins et fermentés. La SPL Translandes, va le tester pendant un mois, sur sa ligne entre Dax et Mont-de-Marsan.

Alain Cazeneuve, directeur général de SPL Translandes, explique « on va observer le comportement du véhicule, le confort et sa consommation, ce dernier poste est l’un des plus importants pour nous, il représente 12 % de nos charges« . En effet, durant un mois, le véhicule va parcourir environ 9 000 kilomètres et donnera le temps au transporteur de se faire une idée sur ce biocarburant. Certains inconvénients sont déjà connus, il s’agit d’un entretien plus fréquent et d’un remplacement des injecteurs à intervalles plus rapprochés. Cependant, au vu de l’évolution des prix du carburant classique, le jeu en vaut peut-être la chandelle. A ce propos, « le prix de ce produit 0,85 euro le litre, peut être fixé sur les prochaines années par Raisinor« , indique le directeur de SPL Translandes.

L’idée de trouver des alternatives, n’est pas nouvelle. Par exemple, la société de transports étudie aussi l’utilisation du gaz naturel pour véhicules (GNV), car elle considère que le mix gaz naturel et le marc de raisin, moins onéreux que le duo électricité et l’hydrogène.

Renaud Lagrave, vice-président à la Région, chargé des infrastructures, des transports et de la mobilité, explique « beaucoup de transporteurs sont intéressés par ces nouveaux carburants. Ils ne souhaitent pas recourir à un seul d’entre eux, mais plutôt à un mix énergétique ».

Le directeur de Raisinor, qui traite les déchets de distilleries vinicoles prévient, « il n’y en aura pas pour tout le monde ! « . L’entreprise peut alimenter en énergie 1 500 à 2 000 véhicules par an. Il est déjà utilisé sur une ligne La Rochelle-l’Île de Ré, sur laquelle opèrent neuf autocars. Raisinor, installe une production d’E95 à Coutras, en Gironde.

Raisinor, pourrait même commencer à travailler avec d’autres régions viticoles comme l’Occitanie et PACA. C’est tout le mal qu’on lui souhaite, en attendant, on trinque avec les autocars pas avec les chauffeurs, tchin !

Crédit photo : Martin Jolicoeur

 

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La Rédaction