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Personnes en situation de vulnérabilité sociale, les médecins veulent en savoir plus

Voici certainement une nouvelle pièce, à verser au dossier concernant la crise de vocation pour devenir médecin en France. Il y a plusieurs raisons qui entraînent la difficulté à trouver des médecins dans certaines régions. Parmi ces raisons, même si elle n’est sûrement pas la plus importante, on retrouve les difficultés rencontrées dans la prise en charge de patients en situation de vulnérabilité sociale. Cela concerne de plus en plus de patients et une étude démontre, que plus d’un médecin généraliste libéral sur deux, souhaiterait être mieux formé.

Cette étude, émane de la Direction des Statistiques des Ministères sociaux (Dress) et elle confirme, que les médecins voudraient être mieux informés des processus et des acteurs qui entourent un patient dans une situation sociale difficile. Il s’agit, de mieux connaître les possibilités et les domaines d’intervention des travailleurs sociaux pour 82 %, mais aussi, être plus au courant de l’accès aux droits pour 79 % et être à même d’utiliser les outils de repérage 68 %.

De nombreuses personnes se retrouvent dans des conditions de vie difficiles et leurs accès aux soins deviennent problématiques et complexes. Du coup, la prise en charge de ses patients est jugée plus « difficile » par les trois-quarts des médecins pour plusieurs raisons, tant techniques qu’administratives.

Tout d’abord, 83 % des médecins interrogés indiquent une durée de consultation plus longue avec ses patients, 86 % signalent que souvent un problème de santé en cache un autre, 84 % une difficulté à suivre le traitement et 83 % un recours aux soins tardif.

Ensuite, toujours dans cette étude, les médecins s’adressent plus, au secteur social avec un manque de coordination 78 %, les obstacles à la prévention envers les patients 75 % et la surcharge de travail administratif 73 %.

Au-delà des difficultés rencontrées, 8 médecins sur 10 jugent qu’ils sont bien placés pour détecter et « repérer systématiquement » les patients vulnérables. Ils prennent en compte essentiellement, des critères économiques, comme des revenus insuffisants, un isolement social, et des difficultés liées à l’emploi. L’étude montre alors, qu’une grande partie des médecins, pense que c’est de leurs responsabilités « d’adapter leur prise en charge biomédicale ». A ce sujet, 80 % disent avoir accordé « souvent » ou « parfois » des aménagements financiers, comme des délais de paiement ou l’absence de dépassement d’honoraires, à certains de leurs patients au cours du dernier mois.

Crédit photo :  eric

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La Rédaction