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La cryopréservation devient une spécialité française

La technique de cryopréservation, n’est pas une nouveauté. Par contre, la technique de cryopréservation des greffons, est l’œuvre de Matthieu Ollivier, chirurgien orthopédiste spécialisé dans la chirurgie du genou du sportif, à l’hôpital Sainte-Marguerite de Marseille. Sa mise au point peut se prévaloir de résultats qualifiés de « sans commune mesure » dans le domaine des greffes de ligaments. Cette avancée, a fait l’objet d’une parution dans la revue de référence American Journal of Sport Medecine.

La technique française est à l’honneur, car en rassemblant la cryopréservation développée à Marseille, couplée à une technique chirurgicale développée à Versailles, les résultats permettent à des personnes souffrant de graves ruptures des ligaments de retrouver une bonne mobilité. Matthieu Ollivier, précise « il s’agit de chocs très violents, qui vont impacter le ligament antérieur et postérieur, ainsi qu’un ligament interne et/ou externe, on parle alors de « triade ». Il détaille même, « dans ces cas, le genou n’est plus commandé, il se peut même que le tibia et le fémur ne tiennent plus ensemble ». On pense inévitablement aux accidents de deux-roues, mais aussi à la pratique de sport extrême, comme le kitesurf ou le ski.

Concernant la technique pure, il s’agit de congeler les ligaments pour une durée de cinq à dix ans, mais pas n’importe comment. « La congélation à – 40°C, pouvait laisser certains virus ou bactéries dans les cellules, nous étions obligés d’administrer des antibiotiques. Aux USA, ils allaient même jusqu’à irradier les greffons. Alors que rien ne résiste à la cryogénisation à – 180°C avec la vapeur d’azote, les cellules meurent et le reste avec, seuls les tissus restent intacts », détaille Matthieu Ollivier.

Conséquence simple, depuis l’utilisation de cette technique pour les greffes de ligaments il y a trois ans, aucun cas de rejet n’a été recensé par le chirurgien avec des résultats « sans aucune mesure ». Matthieu Ollivier, complète « nous n’avons pas besoin d’utiliser d’antibiotiques, et nous parvenons à rendre les genoux confortables. Bien sûr, les cas sont si graves qu’ils ne pourront plus pratiquer un sport à haut niveau, mais ils remarchent sans boiter, et sans gêne ».

 Cette technique, est d’autant plus importante en France, car contrairement aux USA où un vrai commerce s’est développé, le nombre de donneurs, reste assez faible en France. Le nombre de greffons reste donc très limité. Il devient alors essentiel de trouver une technique afin de conserver le tendon plusieurs mois, voire plusieurs années, après la mort du donneur.

Crédit photo : piron guillaume

 

 

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La Rédaction