Depuis pas mal de temps et surtout depuis pas mal de polémiques, la question devenait récurrente et sujette à des réponses très diverses et parfois particulièrement farfelues. Combien gagne un conducteur Uber ? C’est pour cela, que le premier intéressé par cette information, a utilisé ses données internes pour répondre à la question. Selon Uber, les chauffeurs gagnent en moyenne 1 617 euros par mois, pour 45 heures de travail par semaine.
Il semblerait qu’Uber ait décidé d’en dévoiler un peu plus, pour éviter de grosses dérives dans les commentaires, qui sont faits sur les conditions de travail de ses chauffeurs. Il s’agit de contrer les fantasmes qui font de la première marque de VTC, un simple exploiteur sans vergogne et le symbole de la précarisation du travail.
Sans en faire un modèle d’employeur et sans lui prêter des valeurs sociales, il s’agit de rétablir clairement des faits et des chiffres au moment où se discutent les relations entre Uber et ses « employés » ou ses « collaborateurs ». A ce propos, Uber a perdu une bataille, pas encore la guerre, car la cour d’appel de Paris, a estimé qu’un plaignant était lié à Uber par un « contrat de travail ». La décision, a immédiatement fait l’objet d’un pourvoi en cassation, car cela pourrait aboutir à une requalification en masse, de tous les chauffeurs Uber.
En attendant, on a donc le profil type du chauffeur Uber, il est âgé de 39 ans, titulaire d’un bac+2 et il roule dans une Peugeot 508. Son choix, de devenir chauffeur Uber, a été motivé pour 89 % d’entre eux, pour « l’indépendance » offerte, 81 % pour être leur « propre patron ».
L’enquête met en balance un revenu net mensuel de 1 617 euros, selon Uber, pour 45,3 heures de connexion hebdomadaire à l’application. Uber en profite pour faire remarquer, que c’est comparable au « temps de travail des non-salariés ». L’entreprise continue à enfoncer le clou en rappelant au passage et à titre de comparaison, que le revenu médian des non-salariés dans le transport est de 1 430 euros mensuels et de 1 110 euros pour le « transport public particulier ».
Pour arriver à ce chiffre de 1 617 euros, il faut considérer selon les données Uber, que le chiffre d’affaires médian horaire s’élève à 24,81 euros. A partir de là, 25 % vont à la plateforme, si l’on rajoute les frais de service, TVA et cotisations sociales, il reste 9,15 euros au chauffeur.
Crédit photo : Willian Lo-min