Il est temps, de faire un peu le point sur la réforme fiscale de l’administration Trump en faveur des entreprises. Pour simplifier, il y a un an le Président américain, a enlevé de nombreuses limitations et directives pour laisser les entreprises faire plus d’affaires. Il a par exemple, enlevé des interdictions au mépris des effets sur le réchauffement climatique. Il a aussi, appliqué des baisses d’impôts massives, quitte à devoir revoir les budgets de nombreux ministères.
L’idée de Donald Trump, est d’espérer que les entreprises se rempliront tellement les poches, qu’elles laisseront tomber quelques billets, dont tout le monde pourra profiter. De plus, un espoir de gains supplémentaires, amène les entreprises à s’agrandir, à se développer et donc à embaucher. Ce sont donc, 1 314 milliards d’euros de réductions d’impôts sur dix ans, qui ont été accordées aux entreprises américaines.
De fait, l’Association nationale des économistes d’entreprises, a voulu savoir comment la deuxième partie du raisonnement du président se passait, après un an. Or, en fait selon l’enquête trimestrielle d’octobre 2018, les entreprises n’étaient que 19 % à relever un impact des mesures fiscales sur leurs décisions. Certains secteurs comme la production de biens, ont bien profité des mesures pour relocaliser des décisions d’investissement et de recrutement à la suite de ses mesures, le bilan global est très mitigé.
On ne peut pas parler de retour massif des investissements comme le gouvernement le clame haut et fort. Comme de nombreux économistes le craignent, le premier réflexe des entreprises est de renflouer leur trésorerie, en permettant par exemple aux sociétés cotées de financer des rachats d’actions. Ce sont, les rachats de titres, qui ont eu la priorité des entreprises. Plus généralement les sociétés privilégient le court-terme et les investisseurs, plutôt que le long terme, les salariés et les investissements.
Le gouvernement continue pourtant à mettre en avant les avantages de sa réforme, que sont, la circulation de plus de liquidités dans l’économie et à un accroissement du capital des épargnants. Cependant, l’économie américaine comme de nombreuses autres, reste sous la menace d’un ralentissement de l’économie mondiale en 2019, et plus particulièrement la perspective d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
Tout cela, remet en cause la pertinence profonde de cette réforme. Elle a creusé fortement le déficit et la dette de l’Etat fédéral, dans une période, globalement pas si difficile que cela. Par contre, l’administration Trump s’est volontairement privée d’une marge de manœuvre, qui pourrait être bien utile en cas de vraies et grosses difficultés.
Crédit photo : bip america