Si du côté du Japon, on salue le départ d’un empereur, en Thaïlande on s’apprête à couronner un roi. Qui dit roi, dit reine et à ce sujet quelques jours avant son couronnement, le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn, a créé la surprise. Il a annoncé s’être marié avec sa compagne de longue date qui devient reine du royaume.
Pour nous autres républicains de longue date, cela peut nous paraître anecdotique, mais pour ce royaume, tout ce qui touche à la royauté est particulièrement important, car le roi reste le personnage central de la vie du pays. Maha Vajiralongkorn, est monté sur le trône en décembre 2016 après le décès de son père, le vénéré Bhumibol Adulyadej qui régna 70 ans et marqua le pays de sa personnalité. Cette présence, a pu s’apparenter à la limite du sacrée à l’instar de l’Empereur du Japon.
Les grandioses cérémonies du couronnement auront lieu du 4 au 6 mai à Bangkok. Le couronnement proprement dit se déroulera samedi. Dimanche, le roi sera transporté sur plus de six kilomètres dans le centre historique de Bangkok dans un palanquin doré, porté par des soldats. Lundi, il paraîtra à l’un des balcons du Grand Palais et recevra en audience les diplomates étrangers.
Cependant, avant tout cela, le roi a fait savoir qu’il venait officiellement d’épouser Suthida Vajiralongkorn na Ayudhya, une ancienne hôtesse de l’air dont il partage la vie depuis plusieurs années. Une cérémonie discrète comme le veut la tradition, a eu lieu mercredi après-midi au Palais royal de Dusit à Bangkok. Le roi vêtu d’un uniforme blanc, a épousé Suthida, habillée d’une robe traditionnelle thaïe en soie rose. Il l’a ensuite élevé au rang de Reine, lui remettant les insignes royaux.
Suthida Vajiralongkorn na Ayudhya est la quatrième épouse du roi de Thaïlande. En effet celui-ci a déjà été marié et divorcé trois fois.
Suthida Vajiralongkorn na Ayudhya, devient « à partir de maintenant » la reine Suthida et à ce titre, elle bénéficie des égards et de la protection qui est dû à tous les membres de la famille royale. Cela comprend bien sûr la loi sur le lèse-majesté, qui punit de trois à quinze ans de prison toute diffamation ou insulte envers la monarchie.
Crédit photo : mathew schwartz