Lorsque l’on évoque le monde de la mode, nous sommes toujours transportés dans un monde où tout n’est que luxe, beauté, dorures et dentelles. Cependant, comme toutes activités économiques, il y a des hauts et des bas. Actuellement, la maison de prêt-à-porter Sonia Rykiel, rachetée en 2012 par un fonds d’investissements chinois, va demander son placement en redressement judiciaire.
Ce n’est hélas pas vraiment une nouveauté pour Sonia Rykiel, qui se retrouve en difficulté financière depuis maintenant plusieurs années. Pour pouvoir continuer à fonctionner, la maison de couture vient de demander un placement en redressement judiciaire. En contre-partie bien sûr, il va falloir rapidement retrouver un repreneur.
Ce ne sera certainement pas évident, car la firme a du mal à dépasser et continuer après la disparition de sa créatrice. Il est vrai, que le personnage dépassait de loin une simple gestionnaire de maison de couture. Elle était une figure incontournable de la mode parisienne. Elle avait réussi à composer un personnage unique avec sa chevelure rousse flamboyante. Sonia Rykiel, s’est éteinte en août 2016 à 86 ans, et depuis sa maison bat de l’aile. Il faut dire, qu’elle naviguait dans le milieu de la mode depuis mai 1968. Tout le monde connaît son petit pull moulant comme ses rayures colorées. Ils étaient devenus sa marque de fabrique au fil des décennies.
Cette aura et cette présence, qui ont constitué un atout, sont devenues maintenant qu’elle n’est plus là, une difficulté à surmonter. Cette maison de mode était en 2012, une des dernières encore indépendantes en France, avant de céder 80 % de son capital au fonds d’investissements chinois Fung Brands, qui est devenu depuis First Heritage Brands, holding de la famille Fung de Hong Kong. Ce fonds est monté à 100 % du capital début 2016.
Pourtant, une tentative de redémarrage s’était faite après la suppression de plus d’un quart des effectifs dans un contexte général très défavorable. En 2018, le chiffre d’affaires était tombé, selon les Echos, à 35 millions d’euros, presque deux fois moins qu’en 2012 lors du rachat, avec plus de 30 millions de pertes opérationnelles.
Plusieurs événements ont été organisés autour du cinquantième anniversaire de la marque, l’année dernière pour redynamiser les ventes. Sonia Rykiel, avait été alors l’invitée exceptionnelle de la haute couture parisienne.
Pour finir, la maison avait annoncé le 14 mars 2019 le départ de Julie de Libran. Sa directrice artistique était à la tête des collections depuis 2014. Plus dure sera la suite.
Crédit photo : Simon Da Cunha Belves