« Enjoy Coca-Cola », la firme a longtemps innové en matière publicitaire, en marketing. Elle est aussi très inventive pour créer de nouveaux produits, certains avec moins de sucre, pas de sucre du tout. Cependant, quand cela ne suffit pas, on s’arrange pour orienter un peu certaines publications au sujet des effets plus ou moins négatifs de la consommation des boissons proposées par la marque.
Il faut bien avouer, qu’une belle étude ou un joli rapport fait par un collectif d’experts issus de diverses organisations médicales, c’est très porteur. Il suffit de s’arranger pour que ce rapport ou cette étude minimise les effets désastreux d’une trop grande consommation de ces boissons.
C’est pour cela, que la firme américaine Coca-Cola aurait dépensé 8 millions d’euros en France pour influencer des professionnels de santé et des chercheurs. Il s’agit de détourner l’attention des effets des sodas et autres boissons sucrées sur la santé.
Dans un large article, le journal « le Monde » revient sur de nombreuses publications, qui expliquent clairement comment Coca-Cola manipule certaines recherches pour éviter le pire pour elle.
Tout a commencé, d’une enquête sur le lobbying de la multinationale, publiée en 2015 par le New York Times. Pour calmer le jeu, la firme promet la transparence. Elle révèle sur son site les noms des experts et la liste des activités qu’elle a financées aux Etats-Unis.
C’est là, que les choses peuvent être sujettes à interprétation. On peut largement considérer certains financements, non pas comme un authentique travail scientifique, mais plus, comme de la communication ou une demande orientée et sponsorisée.
En effet, le Journal of Public Health Policy, révèle que la multinationale aménage de multiples clauses pour éviter toutes mauvaises surprises. Les auteurs de l’étude, dirigée par Sarah Steele, professeure de droit en santé publique au Jesus College de l’Université de Cambridge, ont pu examiner cinq contrats conclus entre Coca-Cola et des universitaires américains et canadiens de renom. Dans ces contrats, il est stipulé que la firme se réserve le droit d’interrompre les contrats sans motif. La multinationale, a donc la main-mise sur la publication de tous résultats, qui lui déplairait.
Il est évident, que Coca-Cola n’est pas la seule à avoir recours à ce style de pratiques. A ce sujet, la loi aux États-Unis est bien plus souple en matière de lobbying que bien d’autres pays européens notamment. Il convient donc, de garder l’esprit critique et de ne pas croire d’embler à toutes les différentes études qui pullulent sur le net et qui nous arrangent.
L’occasion une nouvelle fois de se tourner vers des organismes fiables et reconnus par les autorités. Ce n’est pas une garantie à 100 %, mais c’est un indicateur sérieux.
Crédit photo : michael bloomberg