C’est hélas, une des choses à laquelle tout le monde à penser lorsque l’on nous a appris, que des vélos allaient être mis à disposition en libre-service à Paris. Combien de vélos vont-ils être retrouvé et dans quel état ? Il fallait le faire pour s’en rendre compte, et les premières statistiques ne font que confirmer les craintes. L’opérateur des vélos en libre-service à Paris, se dit souffrir du vol et du vandalisme.
Paris, la capitale maudite des Velib’
L’affaire inquiète la mairie de Paris et Christophe Najdovski adjoint à la maire chargé des transports, confirme que de très nombreux Vélib’ disparaissent chaque jour. Une situation qui ne va pas aider au déploiement de plus de vélos réclamés par la Mairie. Selon des informations dont Le Parisien se fait l’écho, entre 600 et 1 000 vélos sont volés ou « privatisés » chaque semaine. A cela, il faut rajouter selon l’opérateur chargé du fonctionnement des nouveaux Vélib’ depuis janvier 2018, tous ceux qui sont récupérés dans un état lamentable.
Pourtant, Smovengo, l’opérateur en charge essaye de mettre en place des récupérations plus rapides de l’ensemble du parc. Il s’agit de réparer au plus vite et de les redéployer sur Paris et ses alentours. Cependant, cela ressemble de plus en plus à une course sans fin, car en parallèle, le niveau de vandalisme est particulièrement élevé dans la capitale et sans aucune comparaison avec d’autres villes, comme Moscou, ou Montpellier par exemple.
Le vandalisme comme ennemi numéro 1
Réparer plus pour casser plus, sommes-nous tentés de dire, car dans les ateliers de Smovengo, on voit arriver des vélos avec des câbles arrachés, des roues tordues, des guidons cintrés, et parfois même brûlés. Plus de dégradations, plus importantes que prévu, Smovengo reconnaît avoir mal anticipé l’ampleur des dégâts.
L’entreprise a revu son fonctionnement et intègre maintenant un postulat de départ de 60 % de Vélib’ dégradés volontairement par des usagers. Cela nécessite huit à neuf réparations sur un vélo, contre trois ou quatre en temps normal, lorsqu’il est question de l’usure ou de l’usage intensif d’un engin. Il va falloir étoffer les équipes de maintenance, pour arriver à l’objectif de réinjecter 19 000 Vélib’ à la fin du mois de juillet, contre 13 000 aujourd’hui.
Crédit photo : yusuf evli