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Brexit : la Géorgie se dit « prête à prendre la place » du Royaume-Uni

L’Union européenne ne fait pas l’unanimité. De nombreux mouvements de contestation à son appartenance, existent dans les pays qui la composent. De plus, nous assistons depuis de très nombreux mois aux aléas de la sortie du Royaume-Uni, qui s’apprête à quitter l’Union européenne. Cependant, si à l’intérieur nombreux sont ceux qui veulent quitter l’institution, à l’extérieur de nombreux pays attendent depuis longtemps leur entrée. La Géorgie est de ceux-là, le pays vient d’indiquer être « prêt à prendre la place » du Royaume-Uni.

Le paradoxe n’a pas échappé à Salomé Zourabichvili, la présidente géorgienne. En effet, elle vient de déclarer, « la Géorgie incarne aujourd’hui un paradoxe, puisqu’elle souhaite rejoindre l’Union européenne au moment où certains aspirent à la quitter« . Elle profite de la situation et de l’actualité pour rappeler et remettre sa candidature sur le devant de la scène. Pour cela, elle n’hésite pas à enfoncer le clou à propos de la sortie du Royaume-Uni, en ces termes, « d’ailleurs, nous sommes prêts à prendre la place ».

Il ne s’agit pas d’une idée nouvelle. Cela fait déjà de très nombreuses années, que le pays et sa population ont émis la volonté de rejoindre l’Union européenne. Celle-ci, apparaît aux yeux de ses dirigeants, comme un espace de droit et de principes. Bien sûr, c’est avant tout un espace économique, où un ex-pays du bloc soviétique peut plus facilement s’affranchir de la domination d’un voisin toujours aussi imposant que représente la Russie.

Pour cela, Mikheil Janelidze, le ministre géorgien des Affaires étrangères, a annoncé en 2016, « nous voulons être membre de l’OTAN ». La Géorgie fait partie de ces pays limitrophes de la Russie, qui ne sont pas en très bonne relation avec elle. Cela remonte à l’intervention de Tbilissi en 2008 en Ossétie du Sud. La riposte militaire russe, a abouti à l’occupation de ce territoire ainsi que de l’Abkhazie.

A cela, il faut rajouter que Salomé Zourabichvili, est née en France dans une famille d’émigrés géorgiens, et ancienne diplomate du Quai d’Orsay. Cela explique un attachement à la France, pas toujours évident dans cette partie de l’Europe. Elle a toutefois appelé les responsables européens à faire des gestes d’ouverture envers son pays.

Il reste, que la Présidente sait que l’adhésion à l’UE, ne peut être qu’un long processus. Elle peut cependant, faire valoir que le pays est indépendant depuis avril 1991. De plus, il est une des rares ex-républiques soviétiques à avoir connu une transition démocratique réussie. La Géorgie, est déjà membre du Conseil de l’Europe depuis 1999, et à ce titre, elle bénéficie d’un accès préférentiel au marché européen.

Crédit photo : jacques kleisterlee

 

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La Rédaction