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Gregg Semenza, lauréat du Nobel de médecine, rappelle ce que cela représente

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La dernière remise du prix Nobel de médecine, est l’occasion de revenir sur la manière et les conditions d’obtention d’un tel prix. En cette période d’immédiateté, il faut rappeler que c’est avant tout la récompense d’un travail long et fastueux et rarement un éclair de génie soudain, aux conséquences immédiates.

Dans une intervention, l’un des trois prix Nobel 2019 de médecine, l’Américain Gregg Semenza, explique « le problème du prix Nobel est qu’il est toujours remis à des scientifiques plus âgés, ce qui donne l’impression aux gens que la recherche est faite par des vieux« . Il tient à préciser, « mais ce n’est pas le cas, nous étions jeunes quand nous avons fait nos découvertes ».

Gregg Semenza, a maintenant 63 ans, il est le très respectable directeur du programme de recherche vasculaire à l’université américaine Johns Hopkins à Baltimore. Cependant, il n’a pas toujours été ce vénérable personnage. Il avait 39 ans, lorsqu’il a publié la découverte, il a ensuite continué sa carrière autour de celle-ci, et c’est le fruit de cette maturation qui lui vaut sa récompense.

A l’heure où tout le monde peut dire tout et n’importe quoi et le partager avec des milliers de personnes, il est bon de temps en temps de rappeler ce qu’est la vraie recherche. Cela demande à la fois de l’intuition, de la passion, de l’engouement, mais il faut aussi une bonne dose de persévérance, de raison et sérénité, pour accepter que la vraie avancée scientifique ne soit pas forcément spectaculaire et médiatique.

C’est pour cela, que le professeur Semenza explique, qu’il comprend ceux qui soutiennent que cette remise de prix a un côté aléatoire. Pourquoi en effet, mettre en avant plus une recherche qu’une autre. Cependant, au-delà de la décision arbitraire, il souligne « l’avantage est que cela met en valeur la science, car les gens n’entendent pas beaucoup parler de science en général, surtout aux Etats-Unis« . De plus, cela aide à monter les passerelles qui existent entre la recherche fondamentale et ses applications concrètes. Une meilleure sensibilisation, peut aider à trouver les financements pour la recherche fondamentale et ainsi, « mener à de nouveaux traitements contre des maladies ».

Crédit photo : génétique sida vih asie

 

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La Rédaction