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La culture au Brésil ce sera avec un petit c…comme croisade

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On se doutait bien, que la culture ne ferait pas partie des priorités du gouvernement mis en place par Jair Bolsonaro au Brésil. Le président d’extrême droite, se méfie de ce milieu d’intellectuels qui ne lui est pas favorable. Ce n’est d’ailleurs plus un ministère, mais un simple secrétariat d’Etat et à sa tête, il vient de nommer Roberto Alvim. Celui-ci, n’a jamais caché sa volonté de faire la guerre aux idées de gauche.

Baldur von Schirach, le chef des jeunesses hitlériennes de 1933 à 1940, avait repris à son compte la phrase d’une pièce de théâtre d’un certain Hanns Johst « quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver« . Il en est un peu de même pour Jair Bolsonaro, et c’est pour cela, que peu après son élection, le président Bolsonaro avait annoncé la disparition du ministère de la Culture, transformé en simple secrétariat du ministère de la Citoyenneté. L’annonce cette fois, indique que le secrétariat à la Culture, serait désormais placé sous la tutelle du ministère du Tourisme.

Cette lente dégringolade de la prise en compte de la culture ne s’arrête pas là. Le président Brésilien, vient de donner les rênes de ce reste de secrétariat d’Etat à Roberto Alvim. Un metteur en scène, qui s’est donné comme mission, non pas de promouvoir la culture, mais avant tout de mener une « croisade » contre les idées progressistes.

Roberto Alvim 46 ans, occupait le poste de directeur du Centre des Arts de la scène de la Fondation Nationale des Arts (Funarte), organe public qui régit le spectacle vivant au Brésil. C’est d’ailleurs, à la tête de la Funarte, qu’il a fait part sur les réseaux sociaux de la nécessité de « créer une machine de guerre culturelle » avec le soutien d’artistes soucieux de préserver des valeurs conservatrices.

Il indique clairement, « on peut dire que c’est un combat similaire à celui des croisades. Nous nous battons pour notre civilisation judéo-chrétienne, contre sa destruction par les forces progressistes ».

Cette croisade, l’a déjà amené à attaquer sur les réseaux sociaux un monument de la culture brésilienne en la personne de la comédienne Fernanda Montenegro. Âgée maintenant de 90 ans, de nombreux Brésiliens n’ont pas oublié qu’elle est lauréate de l’Ours d’argent au festival de Berlin en 1998, pour le film Central do Brasil. De son côté, l’ancien secrétaire à la Culture Henrique Pires, a tout plaqué en déclarant qu’il préférait « être au chômage » que d’applaudir à la censure ».

Au niveau culture, il est à craindre que le pays se contente du football…

Crédit photo : bresil facebook

 

 

 

 

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La Rédaction