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Violences conjugales : entre gardes alternées et coups reçus, la place de l’enfant en question

Les violences conjugales, sont hélas de plus en plus nombreuses. Elles grossissent la rubrique « fait divers » à longueur d’année. Si la situation des 2 conjoints est souvent très compliquée, que dire de celle des enfants. Ils sont à la fois, les témoins de scènes souvent traumatisantes et de plus, l’enjeu de tractations quand vient l’heure de la rupture et du divorce. C’est à propos de cette situation, un peu oubliée parfois, que des professionnels de la lutte contre ses violences, tirent la sonnette d’alarme.

Il faut à la base comprendre, que sauf dans de rares cas, le parent violent garde le droit de savoir où habite son ex-compagne, puisqu’il doit connaître l’adresse du domicile où habitent ses enfants. Il conserve souvent, au moins un droit de visite, voire la garde alternée de ses enfants. Cela même, si depuis la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfance inscrit dans le Code civil qu’un parent « peut se voir retirer totalement l’autorité parentale », s’il exerce des violences, à caractère physique ou psychologique, sous les yeux d’un enfant.

Cette situation peut paraître étrange, cependant, elle est le résultat d’une vision clivante des choses. En effet, beaucoup de juges des affaires familiales (JAF) tiennent à séparer la relation conjugale et la relation parentale. Il est communément admis, que les auteurs de violences font la différence entre les violences envers leurs conjoints et le reste de la famille.

Les cas extrêmes, présentent aussi l’enfant comme un terrible levier de pression ou d’appât. Le droit de visite, est l’occasion pour les pères violents de revoir la mère, lui faire peur et la remettre sous emprise.

Pour mettre fin à ces situations, des experts spécialistes des violences conjugales proposent que le rôle du parent violent soit remis en question. « On demande que les enfants soient traités comme des victimes des violences conjugales, non comme des témoins » complète Martine Brousse.

En 2018, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 21 enfants et 121 femmes ont été tués lors de violences au sein du couple.

Crédit photo : gabriel benois

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La Rédaction