A ces condamnations de six mois de prison ferme à l’encontre de 19 personnes, il faut rajouter celle qui est devenue un symbole, l’étudiante Yasmine Nour el Houda Dahmani. De son côté, elle a écopé de six mois de prison, dont quatre avec sursis pour sa participation au mouvement populaire de contestation « Hirak ».
Bien sûr, la peine demandée par le parquet était bien plus importante. Il avait requis deux ans de prison ferme contre les 20 accusés. Ils sont tous accusés « d’atteinte à l’intégrité du territoire ». Ce chef d’accusation peut amener des condamnations pouvant atteindre 10 ans de prison.
Un tribunal pas comme les autres
Dans le jugement de cette affaire, on retrouve le tribunal de Sidi M’hamed, qui a condamné les 20 accusés. Celui-ci, se distingue régulièrement pour son intransigeance. Il apparaît être, un des derniers à prononcer des peines de prison ferme contre de simples porteurs de drapeaux. Les autres tribunaux du pays, sont souvent plus cléments et s’il n’y a rien d’autre à reprocher aux contrevenants, ils prononcent régulièrement des acquittements.
Un jugement mis en appel
Rappelons, que le port et la mise en avant du drapeau amazigh sont interdit des manifestations. C’est pour cela, que de nombreux inculpés étaient jugés. Pour d’autres, il s’agit d’avoir vendu des badges favorables au « Hirak ». Le cas de Yasmine Nour El Houda Dahmani tourne autour d’une pancarte dénonçant la corruption, l’un des principaux griefs contre le pouvoir en place.
Un collectif de défense s’occupe de ses personnes. Cependant, celui-ci avait boycotté l’audience, mettant en avant « faute de conditions permettant un procès équitable« . Pour eux d’ailleurs, le verdict n’a pas de base légale, a précisé Me Salem Khatri.
Crédit photo : Hocine Amayas Kemmache