Lui, pendant ce temps-là, il grimpe… On ne peut pas reprocher à Alain Robert de ne pas prendre de la hauteur sur les événements et de ne pas voir les choses de haut. Alain Robert, c’est le fameux « Spiderman » français, celui qui escalade tout ce qui se trouve à sa portée. II soutient à sa manière la grève contre la réforme des retraites. Pour cela, il a escaladé à mains nues la tour Total à La Défense. Comme d’habitude à sa descente, il a été interpellé par la Police.
C’est presque une routine pour notre Spiderman national. Le grimpeur spécialiste de l’escalade de gratte-ciels, a entamé aux alentours de 10 h 30 l’ascension des 187 mètres de la tour Total, dans le quartier de La Défense, avant d’atteindre le sommet 52 minutes plus tard. Il a déclaré avant de faire son ascension, « les gens passent déjà 40 années, à aller au charbon, souvent pour un travail qu’ils n’aiment pas. On veut continuer à vivre décemment ».
Un exploit sportif, mais aussi un acte politique
Il est vrai, que lui-même va sur ses 57 ans et il souligne de manière ironique, que pour lui, grimper est sa seule façon de gagner de l’argent. Il peut légitimement se demander jusqu’à quel âge, il va devoir le faire. En attendant, il a réussi un nouvel exploit sous les yeux étonnés et parfois anxieux de nombreux passants, le tout sans assurance et à mains nues. Il a avoué après son ascension, « il faisait très froid, je ne sentais plus l’extrémité de mes doigts, c’était délicat. Et puis je n’ai plus la même patate qu’il y a 20 ans« . Une manière de rappeler que prendre la fameuse retraite était l’objet de son escalade.
A l’assaut des grattes-ciels du monde entier
Rappelons au passage, les différents exploits d’Alain Robert. Il peut s’enorgueillir d’avoir escaladé à partir de 1994, les plus hauts gratte-ciels du monde, sans aide ni système d’assurage. Bien sûr, ses escalades font l’objet d’une large couverture médiatique et il est devenu très connu mondialement. Cependant, Alain Robert utilise la plupart du temps ses prouesses pour faire passer un message politique. Dernièrement, il avait grimpé les 68 étages du Cheung Kong Center, à Hong Kong, pour déployer une banderole pour la paix entre la Chine et l’ex-colonie britannique, en pleine crise politique.
En 2015, il a défrayé les chroniques françaises en s’attaquant, toujours dans le quartier de la Défense, à la tour Engie. Cette action visait à militer pour « un système bancaire plus transparent ».
Crédit photo : shotsbycheong