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Coronavirus : Wuhan, base de plusieurs constructeurs automobiles français

Le monde a aujourd’hui les yeux tournés vers la ville chinoise de Wuhan. Il est évident, que cette ville du centre se serait bien passée de ce genre de publicité. La huitième ville la plus peuplée du pays, est la ville de l’automobile Chinoise. Une sorte de « Detroit » à la mode asiatique. Du coup, plusieurs constructeurs automobiles français sont sur le qui-vive.

La ville est maintenant en quarantaine, car elle apparaît comme le centre de la propagation de ce virus, ce qui constitue maintenant une très forte inquiétude sanitaire mondiale. Jusqu’ici, la ville était plutôt connue comme étant celle des constructeurs de voitures. En effet, la cité regroupe une dizaine de grandes usines d’assemblage. L’ensemble de ces installations, totalise une capacité de production annuelle théorique supérieure à 2 millions de véhicules.

Wuhan la ville chinoise de l’automobile française

Wuhan est désormais coupée dans ses principales liaisons avec le reste du monde. Ce n’est pas une bonne nouvelle, ni pour l’industrie automobile chinoise en général, ni pour les constructeurs français en Chine en particulier. Wuhan est la ville de Chine qui reçoit le plus d’investissements français. Le plus gros de ces investissements, transite évidemment par PSA Citroën et Nissan. Ils sont en partenariat avec le groupe local Dongfeng Motor Corporation. Dongfeng, pour sa part est l’un des quatre grands industriels de la voiture du pays (avec SAIC, FAW et Changan). Cette entreprise d’Etat, est le fournisseur de blindés pour l’armée chinoise et aussi le partenaire de Renault. A noter, que le groupe SEB y dispose également d’une unité de production de biens domestiques.

Pas étonnant alors que l’on puisse croiser de nombreuses Citroën dans la ville, ce sont les taxis de Wuhan. Qui dit grosses entreprises de voitures, dit aussi dans le sillage, les équipementiers. C’est pour cela, que dans la ville, on a aussi les usines des constructeurs de trois fournisseurs importants français. Il s’agit de Faurecia avec quatre usines et un centre de recherche, ainsi que Valeo et Plastic Omnium, avec deux usines et un centre de recherche chacun.

Une collaboration qui s’étend aux universités

Du coup, de nombreux partenariats au niveau des écoles se sont noués, et par exemple la ville de Wuhan est jumelée avec Bordeaux, où un cas de Coronavirus a été détectée. Plus globalement, l’université de Wuhan est la première université chinoise qui enseigne la licence de gestion, diplôme national français.

Tout ceci, explique la très grande attention que portent les autorités françaises au développement de cette maladie, et les conséquences éventuelles sur la santé de tous. Il faut aussi, prendre en compte des conséquences collatérales, comme par exemple, la mise en quarantaine de la ville dans laquelle des ressortissants français sont certainement présents. Sans parler bien sûr, de l’influence sur la production de biens construits dans les usines.

Crédit photo : KrisNM

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La Rédaction