Concernant le sexisme, il semblerait que le législateur ait décidé d’agir. Enfin, surtout, pour les autres, vous savez, les gens, les citoyens, les électeurs, parce que pour les élus, c’est moins évident. Ce ne sont pas les les avis, les conseils, les recommandations qui manquent en la matière, ce serait plutôt le passage à l’acte. La politique, c’est un nom féminin, mais reste une affaire plutôt masculine.
Globalement, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes notent une évolution positive en la matière dans l’entreprise ou dans les médias. Par contre, les attitudes des hommes vis-à-vis des femmes, dans le milieu politique et notamment dans les hémicycles sont plus difficiles à faire évoluer. Le pouvoir et les instances dirigeantes semblent plus difficiles à céder à des mains féminines. Le changement, ce n’est pas encore maintenant.
Un travail de fond, qui sera long et difficile à mener
On ne parle pas encore de parité, car le partage du pouvoir entre hommes et femmes en France est particulièrement déséquilibré. Il suffit de voir nos assemblées et de considérer par exemple que 84 % des maires sont des hommes. Dans ce domaine, l’évolution va certainement être longue surtout si on veut qu’elle soit réelle et non pas le fruit d’une mise en place artificielle. Le rapport insiste plus modestement, mais certainement plus profondément sur les pratiques sexistes qui ont cours, dans le monde politique.
Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, dans son rapport annuel, fait état de façon de faire et d’être, qui relève tout simplement du respect, de la politesse, d’éducation et de l’exemple a donner au plus jeunes. Il n’est pas concevable que de nombreux comportements allant de remarques déplacées, jusqu’au harcèlement et agressions sexuelles, puisse être toléré là ou au contraire, l’exemple doit être donné.
Pas de contrôle, ni de rappel a l’ordre dans les assemblées
Apparemment, c’est au sein même de l’Assemblée et au Sénat que l’on déplore des comportements que l’on n’accepterait pas dans une classe d’enfants. Aujourd’hui, personne ne contrôle vraiment les conduites des parlementaires qui a la manière de rejetons mal éduqués se permettent par exemple d’avoir des attitudes replacées, quand les femmes prennent la parole. Cela comprend des gestes grossiers, des mimiques, et même des bruits de poules par exemple. Selon Brigitte Gresy, présidente du Haut conseil, « Les députés et les sénateurs sont redevables devant leurs électeurs, mais la régulation collective ne peut pas se faire dans les assemblées parlementaires.«
Au piquet, 3 heures de colle, 300 fois « je ne fais pas la poule dans l’hémicycle » à copier pour demain et une retenue… Sur l’indemnité parlementaire.
Crédit photo : Assemblée nationale