Patrick est donc la première des 109 rames TGV commandées au début des années 80. Au départ, le nom de code officiel, c’est TGV sud-est. Ces rames ont été conçues pour battre des records sur la ligne Paris-Lyon. 40 ans et 14 millions de kilomètres plus tard la « rame 01 » fait ses adieux. L’anecdote, veut qu’elle ait pris le nom de Patrick, parce que c’était le prénom du fils du premier conducteur.
Patrick, un TGV a remonté le temps.
Pour le coup, si vous l’empruntez, c’est une machine à remonter le temps. À l’intérieur, se trouve désormais une exposition qui retrace l’histoire de la grande vitesse à grand renfort de photos, vidéos et maquettes. Ensuite, vous allez pouvoir réaliser votre rêve secret et jamais avoué, c’est-à-dire monter en cabine. Il faut dire que ce TGV représente avec le « France » et le « Concorde », des réalisations techniques et des symboles, qui ont fait la fierté du savoir faire la technologique Française.
Cependant, la suite est plus floue, car si elle représente bien la première rame TGV, Patrick a subi de nombreuses modifications qui atténuent l’intérêt historique pur de la rame. Elle n’a donc rien de comparable avec la rame 16, celle qui a inaugurée la ligne à grande vitesse Paris-Lyon le 26 février 1981 avec un record du monde de vitesse, à 380 km/h. Celle-ci profite d’un traitement de faveur, dans un techni-centre SNCF en Île-de-France. Cependant, pour Patrick, » il existe des projets pour le préserver, mais pas dans son intégralité. Certains ateliers de maintenance aimeraient en avoir une partie, la Cité du train de Mulhouse aussi « , confie Antoine Leroy, chef traction à la SNCF et conducteur occasionnel de Patrick.
Attention, un TGV peut en cacher un autre.
En attendant, si vous étés un fan de TGV, notez que Patrick fera une escale à Lyon Perrache le week-end du 7 et 8 mars, avant de descendre certainement jusqu’à Marseille, mais rien n’est encore certain.
Certains de ses frères de transports circulent encore dans la région Hauts-de-France. Leur retrait définitif est prévu en 2028. Par contre, ce n’est pas fini pour les TGV, qui continuent leur évolution afin de circuler dans le monde entier.
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