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Coronavirus : un comité scientifique conseille Macron et le gouvernement

Pour prendre les décisions concernant, la crise du coronavirus, le président et le gouvernement font appel à divers avis et notamment, à un Conseil scientifique. Celui-ci, a été mis en place depuis le 11 mars par le ministère de la Santé. Ce groupe de chercheurs, est associé de très près aux décisions de l’exécutif pour faire face à l’épidémie. Il est composé d’un président et de dix membres, dont deux femmes. Ce sont majoritairement des médecins, mais aussi une anthropologue et un sociologue.

N’en déplaise aux multiples « spécialistes » qui savent tout mieux que les autres, et qui pullulent sur les réseaux sociaux, les mesures prises ne le sont pas en dépit du bon sens. Les personnes qui œuvrent et qui conseillent à leur mise en place, ne sont pas tout à fait une bande d’affairistes, autour d’un bureau éclairé d’une faible lampe, pour que l’on ne voit pas leurs visages. Le président de ce comité s’appelle Jean-François Delfraissy, 71 ans, c’est un spécialiste de l’immunologie. En tant que président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) depuis 2016, il a déjà été consulté par les autorités politiques. Il intervient sur des questions liant santé, éthique et société. En effet, c’est lui qui a conseillé le gouvernement en 2014, pour Ebola.

Un comité formé principalement de médecins

Autour de lui, des experts en épidémiologie et en infectiologie. Le groupe est complété par deux chercheurs en sciences sociales. Ils sont chargés de prendre en compte et mesurer les impacts des différentes décisions. Il s’agit de l’anthropologue Laetitia Atlani-Duault, qui a fait une thèse sur la prévention du VIH, et le sociologue Daniel Benamouzig, spécialisé en politique et économie de la santé.

Bien sûr, ce comité n’est pas directement décisionnaire. Cependant, il est consulté à chaque étape de l’évolution de la pandémie. Apparemment, le gouvernement a largement suivi les recommandations des chercheurs. Par exemple, le ministre de la Santé a pu saisir le comité « en urgence », pour lui demander qu’elles étaient les meilleures stratégies d’endiguement de l’épidémie. C’est ce comité, qui a confirmé le maintien du scrutin du premier tour des municipales. C’est aussi lui, qui a fini par recommander les dernières mesures de confinement, généralisées sur tout le territoire. Dans ce contexte de confinement, il a aussi jugé « inopportun » de maintenir le second tour des municipales.

Un fonctionnement autonome

Pour toutes ces décisions, le comité se réunit physiquement ou par téléphone tous les jours. Son fonctionnement est parfaitement autonome. A ce titre, il se réunit à la demande du gouvernement, mais aussi s’il le juge nécessaire. Le comité s’appuie aussi sur des travaux de chercheurs étrangers, parfois non publiés, et il reçoit aussi des invités extérieurs. A noter, que par souci de transparence, ce comité a décidé de rendre ses avis publics.

Il est évident, que bien d’autres avis et impératifs doivent être sur le bureau du chef de l’Etat. Cependant, la volonté de mettre en avant la science, semble un atout précieux dans la gestion de cette épidémie.

Crédit photo : ousa chea

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La Rédaction