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UPR : « frexitation » autour de François Asselineau

Évidemment, lorsque l’on parle de l’UPR, on ne peut que très difficilement le faire autour d’une autre personne. Le fondateur représente très souvent l’alpha et l’oméga de ce petit Parti. En cette période de confinement, nous allons de nouveau évoquer pour cette affaire la distanciation sociale. Cependant, cette fois, il s’agit de harcèlement. Selon le Figaro, de nombreux cadres du mouvement ont porté de lourdes accusations, contre des agissements du leader et créateur du mouvement.

Il est vrai, que nous ne parlons pas vraiment de séisme dans le paysage politique français, car le mouvement a plus de valeur et d’impact sur la toile et les réseaux sociaux que dans la réalité. La liste a gravité autour des 1 % aux Européennes de 2019. Rappelons, que l’UPR défend le « frexit« , c’est-à-dire la sortie de l’UE par la France.

Un article du Figaro évoque du harcèlement

Concrètement, le Figaro vient de publier une lettre adressée à François Asselineau. Dans celle-ci, 38 cadres du mouvement affirment que « des faits d’une exceptionnelle gravité ont été portés à la connaissance des membres du bureau national« . Il faut noter, que parmi ces cadres, on retrouve pratiquement la moitié du bureau national, qui compte au total, 29 membres. Les faits reprochés, évoquent de manière floue ou pudique, suivant la vision que l’on a, de « relations particulières et plus qu’insistantes de votre part » à l’égard de collaborateurs de l’UPR. Cependant, un parallèle éloquent est fait avec « l’affaire des costumes de M. Fillon ou des mœurs de MM. Strauss-Khan et Griveaux« .

Comme on peut l’imaginer, François Asselineau, a rejeté les accusations de harcèlement présumé, portées contre lui par ses cadres du mouvement, qui regroupe aussi des cadres régionaux. Il dénonce une « opération boule puante, probablement pilotée par une officine« . Il appelle ses adhérents « à ne pas se laisser intimider« .

Étant donné, qu’aucune plainte officielle n’a été portée, il ne convient pas de juger la véracité de tout cela. Cependant, pour le mouvement, le coup est dur. Les options qui se présentent, font état, soit du départ de François Asselineau, qui reste la figure emblématique du mouvement, soit du départ de la majorité des cadres. Dans le premier, « quid » de la particularité du mouvement par rapport à d’autres partisans du Frexit. Dans le second, cette saignée va accentuer la vision, « despote » de la gestion du mouvement par son chef.

Une scission ou des départs peuvent être fatals au mouvement

Il resterait bien la possibilité d’une franche explication pour en arriver à une sorte d’épuration minimum. Cependant, cela ressemblerait aux yeux des adhérents, dont le nombre est assez difficile à cerner, à une sorte d’arrangement à l’image des Partis classiques, dont le mouvement veut se distancier. Une chose est sûre, le coup est dur pour ce qui reste un micro-Parti reposant avant tout sur la stature de François Asselineau et son image d’homme politique « propre ».

Les mauvaises langues y verront une bonne manière de faire du buzz, pour un mouvement qui repose essentiellement sur les commentaires et les interventions intempestives sur les réseaux sociaux. Les partisans de leur côté, y verront une énième tentative de déstabilisation, qui prouve que leurs actions sur Internet et les déclarations de leur leader, gênent les élites au pouvoir.

Crédit photo : Herman de Keyperling

 

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La Rédaction