Tout d’abord, il faut faire la différence entre l’accélération de fréquence du film et la suppression volontaire de scènes. Dans ce dernier cas, l’objectif de la chaîne est d’assurer au programme une diffusion en prime time. Cela n’aurait pas été possible en laissant des scènes susceptibles de heurter la sensibilité des jeunes téléspectateurs. En France, les règles de diffusion de scènes violentes, sont en effet très encadrées, et un film interdit aux moins de 16 ans, ne peut pas passer en première partie de soirée.
Une accélération due à une différence technique
Ensuite, il y a le phénomène d’accélération du film. Pas de conspirations, ou de volonté perverses derrière cela, c’est purement technique. Le cinéma fonctionne sur un principe de diffusion de 24 images par seconde. Pour la télévision, dans ses normes européennes, elle est de 25 images par seconde. Cette cadence, est un héritage du temps de la télévision analogique de papa et grand-papa, il s’agit du système « PAL-SECAM ». Celui-ci, a été conservé lors du passage au numérique.
Résultat, la télévision diffuse une image de plus par seconde, que les films de cinéma. De fait, ils sont plus courts et cette différence entraîne aussi parfois cette légère impression d’accélération. La différence est encore plus flagrante aux Etats-Unis et au Japon, où la norme NTSC est de 30 images par seconde. Un film d’1 h 30 au cinéma, durera environ 1 h 26 à la télévision française, et seulement 1 h 12 aux Etats-Unis.
Evidemment, tous ces petits instants de différence temporelle, ne posent pas vraiment un gros problème pour nos chaînes de télévision. Ils constituent autant d’espaces permettant la diffusion de conseils avisés pour des produits divers. Le temps, c’est de l’argent.
Crédit photo : Serge Ottaviani