Il est évident, que tout ce qui touche aux enfants est délicat à traiter. La réouverture des écoles, n’échappe donc pas à la règle. Les polémiques ne manquent pas sur la pertinence de la date choisie par le gouvernement français. Cependant, il faut constater, que le sort des écoles, constituent aussi un paramètre et un facteur importants pour la reprise du travail de nombreux parents.
On parle d’environ 1,5 milliard de jeunes dans 195 pays, répartis de la maternelle à l’université. C’est donc une étape importante pour un retour à la normale. Comme souvent, les avis divergent sur le sujet. Les opposants, ne veulent pas que la sécurité des enfants se fasse au détriment d’intérêts purement économiques. De leur côté, les partisans de la réouverture citent des études ayant montré que les enfants sont très peu contaminés.
Les conséquences sur l’apprentissage et les risques de décrochage scolaire
A ce sujet, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, explique, « de nombreux élèves prennent du retard dans leur apprentissage ». Il apparaît en effet, que tous les enfants ne sont pas égaux face à la perturbation et à l’arrêt des écoles. Les conséquences, seront plus lourdes pour l’apprentissage des enfants de milieux défavorisés. L’UNICEF évoque même, des risques de déscolarisation définitive dans certains pays. Dans les sociétés riches, comme globalement celle de l’Europe, l’arrêt de l’école est clairement défavorable aux familles les plus précaires.
Les disparités européennes au sujet de la reprise de l’école
De fait, on retrouve dans tous les pays et qu’importe la décision, des polémiques autour de ce sujet difficile, qui ne laisse personne indifférent. Parmi les pays, qui ne sont pas vraiment enclins à rouvrir rapidement les écoles, on retrouve côté européen, l’Italie. Le pays, a décidé que les écoles ne reprendraient pas avant septembre, à l’exception des crèches et des maternelles, qui ouvriront en juin. Le pays, durement touché, juge qu’une réouverture des écoles ferait immédiatement repartir à la hausse la pandémie. C’est aussi le cas de la Bulgarie, l’Irlande et l’Espagne.
A contrario, les classes fonctionnent en Autriche, dans les pays nordiques, comme le Danemark, la Norvège, et l’Islande. Le Portugal, l’Allemagne et La France, ont entamé graduellement la reprise. A noter, que des scénarios plus subtils sont adoptés, comme en Croatie où les écoles admettent les plus jeunes, dont les deux parents travaillent et ne souffrent d’aucune maladie chronique.
Espérons, que dans tous les cas, partisans ou opposants, sauront mettre en avant l’intérêt de leurs enfants avant tout. Il serait pathétique, que la possibilité et les solutions pour ouvrir les écoles, passent après celles des plages ou des bars par exemple.
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