On ne le dira jamais assez, mais certaines lois votées notamment un peu dans l’urgence, peuvent avoir des conséquences, qui vont bien au-delà de l’effet escompté. En ces temps de Covid 19, c’est ce qui arrive de par le monde. Au Royaume-Uni, le respect de la distanciation et la lutte contre l’épidémie, ont mené le gouvernement à interdire les relations sexuelles entre deux personnes qui ne vivent pas sous le même toit.
Et dire, que le gouvernement britannique n’a pourtant pas été le plus énergique dans les débuts de l’épidémie. Il vient maintenant de prendre de nouvelles normes qui touchent directement l’intimité de certains couples britanniques. En effet, une des mesures interdit tout rassemblement dans un lieu fermé pour deux personnes ou davantage qui entreprennent des activités l’une avec l’autre. Seules quelques autorisations spéciales sont acceptées, comme un enterrement ou le cas des parents séparés et le partage de la garde des enfants.
Les relations sexuelles hors mariage sur la sellette
Si cela peut paraître évident à première vue, une conséquence concrète l’est beaucoup moins. Il se trouve, que la relation sexuelle ne fait pas partie de ces exceptions à la règle. Le journal « The Independant« , fait remarquer par exemple, que toutes activités sexuelles sont désormais illégales à l’intérieur pour les couples qui ne vivent pas sous le même toit.
La loi précise même la tarification pour les contrevenants, elle s’élève à 100 livres, autrement dit 110 euros environ. Les radins et les moqueurs feront remarquer que cela fait un peu cher « la partie de jambes en l’air ». Cela pourrait inciter certains en cette période estivale à tenter la voiture ou l’extérieur, car la législation prévoit une restriction pour plus de six personnes seulement. Rappelons, que cela peut tomber sous le coup de « l’attentat à la pudeur ».
Concrètement, pas encore de « police des relations extra-conjugales »
Heureusement, tout ceci n’est que très théorique en la matière. En effet, on imagine mal la police vérifier les ébats amoureux et demander les papiers, pour savoir si chacun est bien marié avec chacune dans les domiciles privés. Les policiers ne pourront pénétrer dans les maisons « que s’ils soupçonnent une activité criminelle grave ». Il reste, que de nombreux juristes voient dans ces mesures « une restriction importante de nos droits à la vie privée et à la vie familiale, même si elle peut être justifiée par la gravité du risque pour la santé publique ».
Il est fort à parier, que certains gardiens de la morale, verront dans tout cela, les prémices d’un juste retour des choses et qui sait, peut-être une action divine contre les fornicateurs.
Crédit photo : chris lawton