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Réchauffement climatique : 38 degrés en Sibérie

L’Arctique, n’est plus exactement comme on peut se l’imaginer à travers de vieilles photos. Pour ceux qui voudraient voir le « continent glaciaire », il va falloir se dépêcher, car la fonte de ses glaces est plus rapide que prévue. Cette accélération de la fonte de l’Arctique est un triste, mais excellent exemple du cercle vicieux climatique, qui se met en place. Dans ce domaine, comme dans d’autres, le futur s’annonce imminent, mais pas inexorable, si l’on fait ce qu’il faut.

Il fait chaud, 38 °C à Verkhoïansk en Sibérie orientale. Du jamais vu en juin, dans cette station météo connue pour être la plus froide de l’hémisphère nord. Loin d’être un accident, même s’il s’agit d’un phénomène météorologique conjoncturel, ce record est inquiétant. Il s’inscrit dans une série de cinq années, les cinq plus chaudes jamais enregistrées.

Réchauffement des zones polaires

Comme on peut facilement l’imaginer, la conséquence très concrète se retrouve entre autre, dans une fonte des glaces précoce. Ce réchauffement se situe dans un contexte global comprenant, à la fois la zone arctique et toute l’Eurasie. Par exemple, Moscou a vécu son hiver le plus doux depuis 140 ans. Actuellement, la même situation touche la Scandinavie et l’Europe. On relève aussi sur le nord du Canada, des températures élevées.

Ne nous y trompons pas, on aura beau fermer les frontières, la France n’échappera pas indéfiniment à ces phénomènes. Au niveau du climat, la mondialisation est inéluctable. Ce mécanisme explique, que nous aurons à faire face à des canicules de plus en plus fortes et fréquentes en France.

La rétroaction positive…grave, mais pas inexorable

Le plus terrible, c’est que tout ceci forme une sorte de cercle vicieux. En effet, une fonte rapide de la banquise entraîne une hausse de température de l’océan. On l’a compris, si l’océan est plus chaud, la glace fond plus, donc l’océan se réchauffe, donc la glace fond plus, etc… On appelle cela une “boucle de rétroaction ». Parmi les phénomènes les plus marquants, c’est l’effet d’albédo. La neige ou la glace réfléchit le rayonnement solaire présent 24/24 en cette saison et joue un rôle d’isolant. Moins de glace et de neige, signifie que le rayonnement est absorbé par la terre ou l’océan qui se réchauffe.

Paradoxalement, la compréhension de ces boucles de rétroaction est importante pour entretenir de l’espoir. Elles expliquent qu’une petite hausse de la température peut avoir beaucoup d’impacts sur des vastes zones de la planète. C’est dans ce sens, qu’insiste le dernier rapport du GIEC. En effet, celui-ci indique que si le réchauffement climatique est limité à 2 °C, il y a une chance sur quatre, que chaque été l’océan arctique soit libre de glace à partir de 2050 avec toutes les conséquences que cela suppose. Par contre, un réchauffement limité à 1,5 °C, le risque passe à environ 1 chance sur 100. Il n’y a plus qu’à…

Crédit photo : glacier cape york

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La Rédaction