En guerre contre la Warner
Olivia de Havilland, a réussi là ou bien d’autres ont abdiqué, et en cela, elle a profondément reformé le monde du cinéma de l’époque. Comme c’était la coutume, sa maison de production Warner Bros lui propose de jouer un nouveau rôle insipide dans un film, au scénario insignifiant. Le blocage aboutit à un bras de fer au cours duquel la Warner Bros suspend le contrat de l’actrice, et comme toujours, l’empêche alors de se tourner vers la concurrence. En fait, les acteurs ont des contrats de plusieurs années particulièrement contraignants. Par exemple, le plus souvent, ils ne courent pas de date à date. En fait, les maisons de production ne prennent en compte que les heures considérées comme heures de travail. De fait, un contrat de sept ans, veut dire 7 ans de tournage et cela peut s’étaler sur presque toute une vie.
Olivia de Havilland, va réussir à mettre en place ce que des personnalités de l’époque comme Bette Davis, n’ont pu faire. Elle parvient à faire instaurer une législation qui devient « De Havilland Law « . Celle-ci réduit considérablement le pouvoir des studios et redistribue des droits aux comédiens.
Première femme a présidé le Festival de Cannes
Bien sûr, tout cela ne se fera pas sans quelques moments difficiles et un impact sur sa carrière. Cependant, Olivia de Haviiland, y perdra peut-être un peu d’aura médiatique, mais pourra ainsi jouer dans des rôles plus complexes et intéressants que ceux que les majors lui prédestinent. De même, ce n’est peut-être pas un hasard si la vie de l’actrice va se dérouler à partir de là, bien loin du sol américain. Elle va choisir la France comme deuxième patrie. Fidèle à elle-même, elle en profitera pour bousculer les traditions et va devenir la première femme à présider le festival de Cannes en 1965. Elle a déclaré à ce sujet, « ce sera le rôle le plus lourd de ma carrière« .
Crédit photo : Serge Ottaviani