Des sujets de préoccupations moins mondialistes
Globalement, les préoccupations qui nous touchent plus directement, sont revenues en force. L’épidémie et ses conséquences, ont totalement bouleversé la hiérarchie des préoccupations de nos concitoyens. Le réchauffement climatique, est toujours le premier sujet d’inquiétude pour les Français. Cependant, c’est l’avenir des retraites, qui passent au second rang. Le sujet des migrations reste en troisième place juste devant le problème des épidémies. La position dominante des géants du numérique est largement reléguée, c’était pourtant le numéro 2 des sujets de préoccupation. De même, on ne parle presque plus du souci pour l’accès aux ressources, des différents problèmes commerciaux, de la course au leadership technologique, ou de la reprise de la course aux armements. Les Français se sont visiblement recentrés sur les menaces pesant directement sur eux. C’est donc tout logiquement plus de protection qu’ils demandent désormais. De fait, des thèmes comme, la protection sociale et la santé, l’emploi et lutte contre les inégalités, deviennent à leurs yeux plus importants pour se sentir mieux. Pour être plus efficace, c’est au niveau local et national, que les solutions dans ses différents sujets doivent être prises.
Le renforcement du rôle de l’Etat et de l’Europe
En revanche, l’Union européenne continue d’apparaître, comme le bon niveau décisionnel pour la lutte contre l’instabilité financière. De plus, l’Europe est aussi de plus en plus sollicitée, pour mettre en œuvre un protectionnisme européen face à des échanges internationaux très changeants. La Communauté européenne, devrait devenir aux yeux de nombreux Français une sorte de premier rideau face aux incertitudes. Celles-ci représentent l’épidémie de la COVID-19, mais aussi la guerre économique ou les tensions entre des Etats, comme les Etats-Unis et la Chine. Ce n’est pas un hasard si pour 29 % le danger, c’est Donald Trump. Dans une mondialisation dérégulée, les Français se tournent vers l’Etat et l’Union européenne. .
Crédit photo : markus winkler