Le synopsis : les habitants d’un pays appelé Etats-Unis, doivent choisir leur président. Rien n’est vraiment facile, et si les Etats sont censés être unis, visiblement les électeurs ne le sont pas. La pression monte au fur et à mesure que le résultat de ce choix se fait attendre. Cette tension est exacerbée par un candidat et son entourage extrémiste qui ne semblent pas vouloir accepter leur échec. Ils sont prêts à tout, et ils préfèrent le chaos général à la défaite. Heureusement, en face la détermination, le bon sens et la dignité règnent. Est-ce que ce sera suffisant pour convaincre les électeurs de faire le bon choix ?
Critique de la revue
Nous avons à faire, à un vrai blockbuster américain, avec des moyens financiers exceptionnels…peut-être trop d’ailleurs. Parfois, on se demande si les réalisateurs ne sont pas finalement gênés et comme souvent avec les Américains, ils en font un peu trop. Quoi qu’il en soit, il faut bien que ce film puisse être relayé dans le monde. La production et l’ego des protagonistes, ne se contenteront pas d’un simple succès national. Pour le reste, rien de bien nouveau, il y a un gentil (trop gentil) et un méchant (très méchant) et le film tourne autour de ce simple machiavélisme. Le film effleure à peine les enjeux de 2 manières de gouverner, ou l’influence incontournable des réseaux sociaux par exemple. Globalement, pour un spectateur qui s’accorde un peu de distance, le film se laisse regarder comme un bel objet, mais dont on se doute qu’il est plus impressionnant, que réellement intéressant.
Ce que l’on a aimé
Un vrai suspense avec de multiples rebondissements, qui tient en haleine le spectateur. L’arrivée d’un virus mondial qui perturbe le déroulement des élections est une vraie triste trouvaille. Elle dynamise le scénario. Cependant la palme revient au « méchant » de cette élection. Il a tout du vrai méchant comme on les aime, et qui reste indispensable pour ce type d’histoire à l’intrigue classique. Avec lui et son entourage, tout y passe, le recours aux mensonges, aux attaques en dessous de la ceinture, à l’utilisation des instincts les plus bas, et à la stigmatisation des plus faibles. Vous rajoutez la promotion des armes, de la force, sans oublier un brin de machisme et de racisme bien distillé. De quoi faire pâlir, « Dr No » ou « le Joker ».
Par contre, on n’a pas aimé
Un film qui au bout du compte traîne en longueur, à trop vouloir en faire, on en fait trop. On peut concevoir de prendre en compte le décalage horaire, et ainsi permettre au monde entier de suivre le déroulement de cette élection, mais le rythme en prend un coup. Il eut été plus crédible d’en finir plus vite, pour passer à la suite et attaquer l’épisode suivant. Il y a matière, car la graine est semée et les conséquences des actions du méchant durant 4 ans, peuvent être exploitées pour une suite. Le flambeau peut même être repris par le fils du méchant, qui a visiblement les mêmes gènes que son père. Ensuite, on pourrait aussi s’inquiéter à propos du casting concernant le nouveau héros. Il fut tout d’abord dans l’ombre de celui qui reste la référence actuelle en la matière de présence charismatique dans ce rôle. Pas sûr qu’il remplisse complètement les habits ou du moins qu’il ne souffre pas de la comparaison.
Notons que l’on pourrait dans le futur, retrouver dans ce rôle, une femme noire. Cela constituerait une nouveauté a l’ordre du jour d’une autre saga cinématographique.
Crédit photo : les élections us